La grogne sociale ne faiblit pas dans le pays. Le personnel de l’hôpital Gabriel Touré a entamé ce mercredi 31 mai un arrêt de travail de 3 jours. Une partie des syndicats de l’hôpital du Point G observe également une cessation de travail illimitée. Les deux syndicats de l’enseignement supérieur sont aussi en arrêt de travail.
A l’hôpital Gabriel Touré, les grévistes demandent l’avènement d’une gouvernance vertueuse, le respect des engagements pris par les autorités et l’amélioration du plateau technique. Ils réclament également la mise en droit des travailleurs lésés de l’hôpital. Pour Djimé Kanté, porte-parole des grévistes, « cette grève sera reconductible si leurs doléances ne sont pas satisfaites ».
Cependant, l’autre comité syndical de l’hôpital Gabriel s’est désolidarisé de cette de grève. Il demande à ses militaires de venir travailler.
Par ailleurs, le collectif des syndicats de l’hôpital du Point G est en arrêt de travail illimité. Ce mouvement entamé le 11 mai dernier intervient après une série de grèves entreprise par la coordination des syndicats du CHU Point G depuis quelques années.
L’enseignement supérieur aussi touché
Une partie du syndicat national de l’enseignement supérieur SNESUP observe une grève. Les grévistes exigent du gouvernement l’application immédiate de la prime de recherche, la sécurité de l’espace universitaire entre autres.
Le gouvernement doit renouer le dialogue avec les syndicats afin de prévenir les grèves. C’est ce qu’estime Ibrahim Boubacar Sow, enseignant-chercheur. Selon l’universitaire, la transition de 1992 avait demandé une trêve sociale avec tous les partenaires sociaux. Toutefois, il déplore que les nouvelles autorités n’ont pas réussi cela.
Ibrahim Boubacar Sow, l’enseignant-chercheur
Studio Tamani