présidente de l’Ong Agir, a procédé le jeudi 25 janvier 2018 à l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (Infts) au lancement officiel du projet ” Engagement de Bamako ” pour la promotion des pratiques traditionnelles et culturelles positives, en vue d’améliorer la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes.
La cérémonie de lancement du projet ” Engagement de Bamako ” qui s’est déroulée en présence de beaucoup de personnalités dont des ministres, était le démarrage des recherches sur les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Le clou du lancement du projet a été la remise par la Première dame du Mali, Mme Kéita Aminata Maïga (Coordinatrice du projet “Engagement de Bamako”) d’un chèque de 52 294 300 Fcfa aux 15 chercheurs appartenant tous au monde universitaire et institutions de recherche nationale. Ils ont été minutieusement choisis après un appel d’offre pour mener des études sur les pratiques traditionnelles et culturelles positives dans diverses aires géographiques et culturels afin de mieux éclairer sur ces pratiques dont les communautés maliennes recèlent. Cette recherche en vaut la peine parce que, pour la Première dame du Mali, il paraît important d’identifier, de questionner les traditions et cultures du Mali afin de trouver certaines réponses, de valoriser les bonnes pratiques et de les mettre au service de nos programmes de la santé de la reproduction aux fins d’un changement de comportement des populations en général et des jeunes en particulier. “Cette nouvelle stratégie que nous venons d’initier est complémentaire de celle déjà mise en œuvre par les professionnels de santé, les organisations de la société civile et les partenaires au développement. L’initiative augure de perspectives nouvelles car si les éléments de pratiques traditionnelles et culturelles en lien avec la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes sont pris en compte et documentés, leur apport pour l’observance des bonnes pratiques et le rejet des comportements à risque sera significatif pour l’avancée des programmes”, a précisé Mme Kéita Aminata Maïga.
Historique du projet ” Engagement de Bamako “
Le projet ” Engagement de Bamako ” est une initiative de la présidente de l’Ong Agir pour mobiliser les Premières dames d’Afrique sur la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Et le Sommet Afrique-France du 13 au 14 janvier 2017 à Bamako a été l’opportunité pour Mme Kéïta Aminata Maïga de mobiliser les premières Dames sur la question à travers une session des Premières dames de 15 pays africains sur la Santé de reproduction des adolescents et des jeunes (Sraj). Les objectifs de la session des Premières dames étaient d’identifier les meilleures pratiques traditionnelles et culturelles afin d’améliorer la Sraj et l’accès aux services ; déterminer les impacts positifs réels ou potentiels des meilleures pratiques traditionnelles et culturelles en matière de Sraj ; établir la possibilité de leur extension/diffusion tant au niveau national que transnational ; recenser les contraintes des différentes pratiques ; élaborer et faire adopter par l’ensemble des Premières dames, un engagement en faveur de la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et jeunes. C’est à l’issue de cette session des Premières dames qu’est né le projet “Engagement de Bamako” à partir duquel les Premières dames s’engagent à promouvoir les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes.
La cérémonie de lancement officiel du projet a été l’occasion, pour Mme Kéita Aminata Maïga, de remercier le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population ainsi que la cellule de coordination du Projet ” Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel-Swedd-Mali ” dont le financement a permis la cérémonie de lancement du projet. “ La disponibilité de l’Unité de coordination du projet et sa contribution multiforme tout au long du processus d’élaboration du plan de travail justifie que je les cite nommément “, a-t-elle indiqué. Dans ses remerciements, elle n’a pas oublié Monsieur Christophe Lemiere de la Banque mondiale pour son accompagnement tout au long du processus de la rencontre des Premières Dames et l’approbation du Plan de travail qui jouit de l’assistance technique du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) qui ont permis de voir ce jour.
Pour Mme Kéita Aminata Maïga, le Dividende Démographique se présente comme une opportunité de contribution au développement économique et social dans les pays du Sahel en général et au Mali en particulier par la mobilisation du potentiel des jeunes, des adolescents et adolescentes. Ce potentiel qui va conjuguer une bonne santé, une meilleure éducation, une bonne gouvernance et l’emploi des jeunes pour réduire la population à charge et induire une transformation favorable à la croissance. A ses dires, au Sahel, le principal outil d’opérationnalisation du concept Dividende Démographique est le projet ” Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel “. Cette initiative est financée par la Banque mondiale et mise en œuvre par six pays du Sahel (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) avec l’assistance technique de l’Unfpa) et de l’Organisation ouest africaine de la santé (Ooas). La Cedeao, le Cilss ou le G5 Sahel sont fortement impliquées dans sa mise en œuvre. “C’est dans ce cadre que l’Ong Agir a bénéficié d’une assistance financière du Swedd Mali pour la mise en œuvre de l’Engagement de Bamako sur les pratiques traditionnelles positives pour la promotion de la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents”, a-t-elle rappelé.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra, a soutenu que le projet “Engagement de Bamako”, est en parfaite phase avec les engagements internationaux du Mali. Il a rappelé que lors de la conférence mondiale de la Population tenue au Caire en 1994, les Etats parties ont affirmé leur volonté de “faire en sorte que soient disponibles toutes les méthodes de contraception et de planification familiales, y compris les méthodes traditionnelles et les méthodes naturelles, l’objectif étant de contribuer à améliorer la santé de la reproduction”. Siaka DOUMBIA
Source: Aujourd’hui-Mali