Agé de 23 ans, Salif Kanouté vit à Kalabancoro Plateau. Il est passionné des dessins qu’il pratique depuis les classes primaires. Après les dessins et les croquis des professeurs, Salif en a fait finalement une passion. Entretien.
Mali-Tribune : À quel type d’art appartient ce que vous faites ?
Salif Kanouté : Juste l’art plastique.
Mali-Tribune : Pouvez-vous nous dire quelles sont les matières que vous utilisez pour dessiner ?
S K. : Je fais mes dessins avec des crayons de papier. Je fais la décoration sur les murs et les affiches publicitaires avec de la peinture.
Je fais le portrait en général. Lorsque les gens viennent passer leurs commandes, je fais le dessin sur papier, une fois terminé, je les mets dans un cadre pour mieux protéger mes œuvres.
Mali-Tribune : L’inspiration vous vient comment ?
S K. : Je dirai juste que ça me vient par moment. Des fois, je peux être marqué par une image ou autre.
Mali-Tribune : Où avez-vous appris à dessiner ?
S K. : J’ai appris à dessiner par moi-même. C’est un don, un talent inné en moi car je n’ai pas eu la chance d’étudier l’art plastique sur les bancs. J’ai quand-même fait le concours d’entrée au Conservatoire des Arts et Métiers de Multimédia Balla Fasseké Kouyaté. J’ai échoué. Avec tout ça, je ne baisse jamais les bras. Je continue de pratiquer mon art. Je suis toujours encouragé par ma famille, mes amis et mes proches.
Mali-Tribune : Combien de temps vous faut-il pour réaliser un portrait ?
S K. : Vous savez, avant de prendre le crayon, je fais le visuel dans ma tête d’abord. C’est quand j’ai mon schéma prêt que je me mets à dessiner et cela me prend moins de 5 heures de temps pour réaliser un portrait. Et ce, en fonction du travail que je dois faire, si je dois reproduire un dessin ou créer un personnage imaginaire.
Mali-Tribune : Que faites-vous de vos créations ou œuvres ?S K. : Je dessine ou fais des portraits. Je les vends le plus souvent à partir de 10 000 F CFA et plus. Ça dépend des dimensions.
Mali-Tribune : Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
S K. : C’est tout d’abord un problème de matériels mais également et surtout le fait que je n’ai pas fréquenté d’école d’art. Ces deux choses pourront me permettre d’améliorer mes compétences, naturellement mon talent.
Lorsqu’on pratique un art, il faut chercher un renom et c’est ce qui fait notre crédibilité. Pour ce faire, je respecte les rendez-vous et cela fait que les gens me prennent au sérieux. J’ai vraiment besoin d’aide que ça soit matériels ou financiers pour que je puisse bien améliorer ce talent.
Mali-Tribune : Quelles sont vos aspirations ou ambitions dans les jours à venir ?
S K. : Dans le futur, je rêve de devenir la meilleure version de moi-même. C’est-à-dire un grand portraitiste, faire ou réaliser de grands tableaux, de grandes œuvres afin d’être connu non seulement sur le plan national mais aussi à l’échelle mondiale.
Propos recueillis par
Aminata Agaly Yattara
Source: Mali Tribune