Sur le marché malien chaque saison de l’année a ses produits prisés qu’on en trouve en quantité. En cette période hivernale, l’arachide, le maïs et la liane goïne ou encore ‘’Zaban’’ sont à la portée de toutes les bourses. Et ce ne sont pas les marchands de ces produits qui diront le contraire, car ils se frottent les doigts actuellement. Nous sommes allés à leur rencontre dans plusieurs marchés de Bamako, lisez notre reportage.
En période hivernale, la production de l’arachide, du maïs et des lianes goïne (Zaban) est plus élevée, ce qui fait qu’on en trouve beaucoup sur le marché et sont vendus à moindre coût. Ce faisant, les consommateurs s’en raffolent.
Le Zaban en offre conséquente
Ramata Sangaré, est une vendeuse de liane goïne au grand marché de Bamako. Elle s’est lancée dans ce commerce depuis plusieurs années. Elle dit se fournir auprès d’un revendeur pour ensuite commercer à son niveau qui est plus bénéfique pour elle. « Souvent le sac de 100kg se vend à 12.500F voire 14.000F. Il y a beaucoup de pertes en achetant un sac entier puisque dans le sac il y en a des grosses formes, des pourris, des pas mûres et beaucoup d’autres. Les clients sont plus attirés par des grosses formes, de ce fait je préfère en vendre en détail et j’en tire mes bénéfices » a-t-elle fait savoir. A côté d’elle, il y avait Fatoumata Coulibaly qui fait la même activité, mais avec une stratégie différente. Elle préfère prendre la moitié du sac de 50kg contrairement à Ramata, qui est de 25kg. Elle trouve plus avantageux cela, en plus, la plupart de ses clients sont celles qui en font du jus.
Yacouba Koné, commerçant au marché de Medine (Sougouni Koura) a dit ceci : « Mes fournisseurs de liane goïne viennent de Sanankoroba, ils me fournissent 5 à 6 sac de 100kg par jour et les revendeurs, les vendeuses de jus, de sirop… viennent de partout pour en acheter, c’est un fruit qui est utilisée pour beaucoup d’autres fins ».
Les vendeurs d’arachide et du maïs conservent leur part du marché
A côté du ‘’Zaban’’ l’arachide demeure également un produit très prisé pendant cette période. On en trouve partout au marché et avec les vendeurs ambulants.
Seydou Samaké, un vendeur d’arachide au marché de Ouolofobougou affirme que les prix du sac d’arachide varient entre 7.500F, 10.000F, 20.000F souvent même à 25.000F. Il a fait savoir que l’arachide qui est actuellement sur le marché est appelé ‘’Kalo Sabani’’ (3 mois) de provenance de la Côte d’Ivoire.
Bien qu’il tire leur épingle du jeu dans ce commerce, il nous a fait part de leurs difficultés dans cette activité. « Nous rencontrons beaucoup de difficultés surtout avec les douaniers car les coûts de dédouanement sont trop élevés »a-t-il laissé entendre, sans manquer de préciser que les arachides du Mali ne sont pas récoltés d’abord. A cause de cela, que ce sont ceux importés de la Côte d’Ivoire qui sont au marché actuellement. Ce qui explique souvent la plainte des clients par rapport au prix.
En plus de l’arachide et de la liane goïne, le maïs aussi tombe à flot au marché. Le prix de son sac de 120kg varie entre 40 .000 à 45.000F. Et on en trouve deux types sur le marché vivrier et céréalier malien, à savoir celui appelé ‘’ maïs rouge’’ et l’autre ‘’maïs blanc’’. Le maïs est utilisé pour de nombreux besoins, notamment culinaire. S’y ajoute le maïs grillé destiné à la forte consommation.
En cette saison des pluies, ses revendeurs font de bonnes affaires car il est également beaucoup sollicité. Selon Mamadou Coulibaly, vendeur de maïs au marché de Boulkassoumbougou, les maïs sont exportés généralement de Kassela, de Sala, de Baguineda, de Sodougouba, de Gnongnè et de Sikasso.
Selon Kadia Diabaté, commerçante de maïs en gros et détail, la récolte de ce produit de l’année écoulée était la meilleure par rapport à celle de cette année pour la simple raison que le prix était à la portée de tous. S’y ajoute la difficulté liée au coût lors de l’exportation des localités de sa culture vers Bamako. Les prix du maïs en gros et détail varient selon le besoin. Par rapport au prix du maïs grillé, la vendeuse Oumou Diabaté de Sotuba a confié que cela va de 150 à 200f l’unité puisque ce n’est pas encore trop la saison. « Dans peu de temps, ça diminuera jusqu’à 75f l’unité » rassure-t-elle.
L’arachide, la liane goïne et le maïs se trouvent actuellement en grande quantité dans la cité des 3 Caïmans. Ce qui est sûr, leurs fournisseurs comme revendeurs en tirent profit durant cette période hivernale en attendant la saison froide qui valorisera d’autres produits comme la pastèque.
Alice Dakouo, Binta Poudiougo et Zeinabou Savané, Stagiaires UCAO