La première phase du retrait des Casques bleus du Mali a été émaillée de heurts entre les FAMAet les Groupes armés terroristes dont la CMA pourtant signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Pour montrer sa bonne foi et privilégier le dialogue, le gouvernement de la transition, qui s’apprête à recevoir les camps de Tessalit, Aguelhok et Kidal des mains de la Minusma et à les faire occuper par les FAMA, veut d’abord épuiser tous les moyens d’une résolution pacifique de la tension avant de faire usage de sa puissance de feu. Mais, une chose est sûre, précise le diplomate Issa Konfourou, l’Armée malienne occupera tous les camps qui seront libérés par la Minusma et cela ne constitue nullement un acte de belligérance ou de rupture du processus de paix.
Si la première phase du retrait des Casques bleus du Mali a été teintée d’affrontement entre
les FAMA et les groupes armés terroristes dont la CMA, la deuxième phase promet d’être plus dure
au regard des zones qui feront l’objet de la rétrocession.
Selon le chef de la mission onusienne dans le pays, El Ghassim Wane, la deuxième phase du retrait se
concentrera sur la fermeture de six bases, à savoir Tessalit, Aguelhok et Kidal, au nord, Douentza et Mopti, au centre, et Ansongo à l’est. Ainsi, pour donner une chance au dialogue afin de réaliser
une rétrocession pacifique de ces bases tenues depuis une décennie par la Minusma, le ministre de
la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale chargé de l’accord le colonel Major Ismaël Wagué, tente de faire baisser la tension et affirme dans son communiqué que le Mali reste attaché à l’accord pour la paix et la réconciliation ainsi qu’a l’accord de cessez le feu du 23 mai 2014.
Le Prétoire