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RESTE IDEOLOGIQUEMENT, CORRECT, CONSTANT ET COHERENT DEPUIS TROIS DECENNIES : Le maestro homme politique Choguel devenu une pilule amère coincée dans la gorge des démocrates

Fin stratège, doté d’une intelligence surdouée et d’une réelle capacité d’analyse extraordinaire, Choguel Kokalla Maïga est un maestro homme politique constant, qui a assumé, contre vents et marées, ses convictions depuis trois décennies. Constance, cohérence, dignité et droiture…telles sont les caractéristiques du ‘’ Choguelisme’’ (une doctrine qui doit être réellement enseigné dans les écoles pour les jeunes générations futures) qui différencient l’actuel Premier Choguel, le poumon politique de la Transition, et la plupart des piètres hommes politiques sans idéologie ni conviction, qui changent de veste selon les circonstances et selon leur tube digestif.

Seul contre tous, Choguel qui est la mauvaise conscience de certains démocrates, est devenu une pilule très amère coincée dans leur gorge. Face à leur attaque, pression… Choguel resté droit dans ses bottes a toujours plaidé la patience, la cohérence. Pour preuve, lisez plutôt son intervention le 13 juin 1993 en tant que premier responsable du bureau exécutif central provisoire l’Union Démocratique du Peuple Malien (Udpm)!

Discours de Choguel Kokalla MAÏGA au Congrès de relance de l’UDPM

(BAMAKO LE 13 JUIN 1993)

Chers militants et sympathisants de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM)

Honorables membres de cet auguste assemblé constitutive

Permettez-moi, tout d’abord, de vous remercier du fond du cœur, au nom de tous les membres du Bureau Exécutif Central provisoire que vous venez de mettre sur pied, pour la confiance que vous avez bien voulu placer en nous.

En ce jour solennel, l’honneur m’échoit de prendre la parole au nom de l’ensemble des militants sincères et sympathisants de l’Union Démocratique du Peuple Malien (Udpm). Après plus de deux (2) années de silence imposé par les circonstances de la longue et riche histoire politique de notre pays, histoire politique pleine de tragédie, de drame, mais aussi d’héroïsme.

Ce dimanche 13 juin 1993 restera gravé dans la mémoire de nous tous ici présents et dans celle de plusieurs milliers d’autres Maliens et Maliennes qui, pour plusieurs raisons, n’ont pu effectuer le déplacement pour assister à la relance des activités de notre parti, de votre parti, de leur parti : l’Union démocratique du peuple malien (UDPM).

Ce jour, 13 juin 1993, au Foyer des Jeunes de Quinzambougou, commence un nouveau départ pour notre parti, et pourquoi pas pour tout le Mali.

En effet, l’UDPM est un parti qui a conduit les destinées de notre peuple pendant plus d’une décennie. A ce titre, elle a une part importante de responsabilité dans l’évolution de la situation politique, économique et socio-culturelle de notre pays. Responsabilité que nous nous devons d’assumer avec courage et abnégation. Aussi, voudrais-je partager avec vous un certain nombre de grandes orientations qui guideront l’action du Bureau exécutif central provisoire que j’ai l’honneur de diriger. Ces grandes orientations constitueront le socle du message politique que nous tous, et chacun, ferons passer à travers les villes, les quartiers, les villages, bref à travers tout le pays ainsi qu’auprès de la communauté internationale.

Premièrement, nous estimons que quelques furent, par ailleurs, les erreurs qu’elle aurait pu commettre dans la gestion des affaires de l’État, erreurs qui, dirais-je, ne sont pas le fait des militants sincères de base, l’UDPM avait dans son programme une politique cohérente du développement du pays même si la mise en œuvre de ce programme a connu des hauts et des bas. Nous voulons prendre en charge l’héritage politique de l’UDPM, le parfaire en tirant toutes les leçons et tous les enseignements du passé, en le débarrassant de toutes les tares inhérentes au caractère unique et constitutionnel du parti et en l’adaptant au nouveau contexte politique.

Deuxièmement, en nous tous, militants sincères de l’UDPM, réside le besoin ardent et le devoir de nous assumer pleinement, le besoin ardent et le devoir de rendre compte au peuple malien à travers la formation politique de notre choix, de notre idéal, l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM). Il devrait désormais être présent en tout lieu et en toute circonstance sur l’échiquier politique national. Le corollaire immédiat de cette option cardinale prise par le Bureau Exécutif Central provisoire est d’assumer avec courage et dignité la prise en charge politique de tous ce qui, à tort ou à raison, a pu être inscrit à l’actif mais aussi au passif du l’Union Démocratique du Peuple Malien. Et ceci, en attendant de faire un nouveau bilan à l’issu d’un Congrès.

Le troisième message que vous vous attacherez à porter avec courage, abnégation et surtout avec beaucoup de maîtrise de soi et de dignité est celui relatif à nos rapports avec les associations et partis politiques dits composantes ou issus du Mouvement Démocratique. Ces rapports, à notre profonde conviction, ne doivent être empreints d’aucun sentiment de vengeance ou de revanche. En tous les cas, pas de la part des militants sincères de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM). Nous devrions aller même plus loin en travaillant à une sincère réconciliation entre tous les fils du pays quel que soit leur appartenance politique avant et après le 26 mars 1991. Pour cela, nous devrions par exemple, pour notre part, prendre notre courage et notre dignité à deux mains devant l’histoire et reconnaitre volontairement, sans pression aucune, et condamner fermement tout ce qui a pu être porté comme atteinte aux droits et libertés de tous ceux d’entre-deux qui, pour diverses raisons mais en toute sincérité avec conviction politique et loyauté, étaient opposés à l’Union Démocratique du Peuple Malien. D’une telle démarche, me semble-t-il, sortira grandi le Mali tout entier. Elle me semble plus conforme à l’éthique et à la morale du peuple, beaucoup plus qu’une campagne de pression et d’intimidation dont le résultat final sera de déchirer davantage notre société, d’empêcher une véritable réconciliation des cœurs et des esprits, et partant de précariser le nécessaire consensus social et politique dont notre pays a tant besoin pour assurer un véritable décollage.

Le quatrième message que vous attellerez à véhiculer auprès des militants et sympathisants de l’Union Démocratique du Peuple Malien (UDPM) est celui du respect de la légalité républicaine, des Institutions de l’État, de la paix sociale et de notre opposition viscérale à la violence, quelle que soit sa forme.

Aujourd’hui, notre pays a besoin de l’apport de tous ses fils, dans la légalité et la paix sociale retrouvée et sans violence, conformément à l’ordre institutionnel établi et consacré par la Constitution de la 3ème République. Toute autre attitude sera contraire aux intérêts supérieurs du peuple malien et aux objectifs de notre parti. Encore une fois, au nom de tous mes collègues que vous venez d’élire à la direction de l’UDPM, je vous remercie et vous souhaite beaucoup de courage, d’abnégation et de santé pour réussir le processus difficile mais combien de fois exaltant de reprise des activités de notre parti par son implantation rapide, son animation sur toute l’étendue du territoire national. Je suis d’avance rassuré que votre soutien et celui de milliers de militants et sympathisants ne nous feront pas défaut. C’est à ce prix que nous réussirons tous notre action commune dans l’intérêt exclusif du peuple malien. Vive le Mali ! Vive l’Union Démocratique du Peuple MalienPour que vive un Mali uni, démocratique, prospère et éternel ! Je vous remercie. No comment !

Bassaro

Source: Le  Démocrate- Mali
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