Elections, retour à l’ordre constitutionnel, application de l’Accord d’Alger, retour des civils au pouvoir, le tout, face à une prorogation de fait : La reprise des hostilités entre l’armée malienne et la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
L’Armée malienne, à son niveau à travers ces communiqués, n’affirme rien jusqu’à présent sur des probables attaques ou ripostes par avion sur des positions de la CMA. Par contre, la CMA dénonce des attaques de l’Armée et annonce la reprise des hostilités dans plusieurs communiqués. Bourem (ville de Gao), a été attaqué et la CMA a revendiqué. L’Armée malienne dit toujours être en guerre contre des groupes armés terroristes.
Si comme la CMA l’annonce, cette reprise des hostilités, ne serait-elle pas le plus gros justificatif à déposer sur toutes les tables où les autorités maliennes seront convoquées à aller à des élections ? Une prorogation de fait de la Transition en cours ? Comment parler d’élection pour un pays engagé en guerre ? Sachant bien qu’il était prévu d’aller à des élections avant mars 2024.
Ce qui est sûr, nous serons partis pour une prorogation de fait de la Transition aussitôt ou aussi longtemps que dureraient ces hostilités entre l’Armée et la CMA. Nous serons dans une prorogation de fait et pas question d’élection et pas revendication pour.
Koureichy Cissé
Mali Tribune