Le gouvernement de Transition a acté le report sine die du référendum sur la nouvelle Constitution alors que c’est ce dimanche 19 mars que les Maliens devaient aller aux urnes pour l’approuver.
Depuis la remise de sa version considérée comme finale au président de la Transition la semaine dernière, on assiste à un silence énigmatique autour de ce projet de nouvelle Constitution. Peu de gens s’expriment dessus sur la forme comme sur le fond. Alors que selon le chronogramme initial, c’est le dimanche 19 mars que les Maliens devaient aller aux urnes pour dire ‘’oui ou non’’ à ce projet de nouvel Constitution, qui si le oui l’emporte le Mali va se basculer dans une nouvelle République.
Sans surprise le vendredi dernier, le gouvernement de Transition par le biais du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, a acté le report sine die du référendum sur la nouvelle Constitution. Les raisons invoquées par le gouvernement de ce report est dû au projet du nouvel découpage territorial et la carte biométrique sécurisée.
Mais, pour beaucoup de personnes, c’est la situation sécuritaire qui se dégrade sur l’ensemble du territoire qui explique le report de cette consultation sur la nouvelle Constitution. Mais la question que tout le monde se pose aussi avec ce report est-ce que les autorités de Transition ne sont pas en train de jouer à la prolongation ?
Du moins bon nombre d’observateurs estiment que les autorités de Transition ont créé toutes les conditions qui nous ont conduit à ce report sine die et jouer à la prolongation de cette Transition.
“En analysant la situation, le gouvernement de Choguel Maïga a tout mis en œuvre pour que cette échéance référendaire ne soit pas respectée tout en jouant à la prolongation de cette Transition qui est sensée prendre fin en février 2024”, analyse un observateur.
Ce référendum constitutionnel est révélateur car il constitue l’un des premiers jalons d’une longue série d’élections jusqu’à l’hivernage 2024 qui coïncide avec la présidentielle devant permettre le retour à un ordre constitutionnel normal.
Mais avec le report de ce référendum à une date non précisée, il y eu aura forcément un chevauchement au niveau du chronogramme électoral établi. Comment la Cédéao et la communauté internationale vont réagir alors que ces dernières appellent à un respect strict des délais indiqués ? Le prochain sommet des chefs d’Etat et gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest nous édifiera.
Ousmane Mahamane