Le parquet général de Lubumbashi aurait convoqué l’opposant et homme d’affaires, qui dit n’avoir reçu aucune notification de sa convocation en justice.
Les médias locaux, notamment la radio des Nations unies, citant l’avocat général Bernard Mikobi Minga, affirment que la personne envoyée pour remettre sa convocation à Moïse Katumbi a été chassée par les services de ce dernier.
Le ministre de la Justice, Alexis Thamwe Mwamba, a ordonné cette semaine l’ouverture des poursuites contre l’opposant, candidat déclaré à l’élection présidentielle.
Moïse Katumbi est accusé d’avoir recruté des mercenaires à Lubumbashi. Il rejeté cette accusation.
Le gouvernement a annoncé le 24 avril avoir arrêté quatre gardes du corps de M. Katumbi, dont un Américain, lors d’une manifestation contre le pouvoir à Lubumbashi.
L’opposant congolais a sollicité la protection de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), au lendemain de sa déclaration de candidature à la présidentielle prévue avant la fin de l’année.
“J’ai adressé une lettre à la Monusco pour solliciter leur protection, car je suis en danger, ma sécurité n’est plus assurée”, a-t-il déclaré.
Le richissime homme d’affaires âgé de 51 ans est passé dans l’opposition en septembre, après avoir démissionné de ses fonctions de gouverneur du Katanga et quitté le parti présidentiel.
Le climat politique est très tendu depuis plusieurs mois en République démocratique du Congo, où la tenue de l’élection présidentielle avant la fin de l’année est de plus en plus improbable.
La RDC traverse une crise politique profonde depuis les élections législatives et présidentielle de novembre 2011 marquées par des irrégularités et des fraudes massives.
Source: BBC
