L’après-midi d’hier dimanche 29 avril (à exactement 3 mois du scrutin présidentiel du 29 juillet) a été marqué par deux rassemblements décisifs des forces politiques du pays. Si à l’Hôtel Olympe, la majorité présidentielle s’était retrouvée à huis clos (notre reporter a été poliment éconduit) pour signer sa plateforme pour la réélection du président IBK pour un second et dernier mandat », les opposants eux, se sont retrouvés au palais de la culture pour l’objectif contraire, obtenir l’alternance.
Les préparatifs de l’élection présidentielle du dimanche 29 juillet 2018 sont véritablement entrés dans leur phase décisive, surtout après la convocation du collège électoral par le conseil des ministres du vendredi dernier. Les doutes semblent se dissiper quant à la tenue vaille que vaille du scrutin. Ce qui fait que les acteurs politiques donnent un coup d’accélérateur à cette course pour la conquête ou la conservation du pouvoir. Avec ces privilèges, l’enzyme même de cette course effrénée comme un beau diable dans de l’eau bénite !
Hier donc, à partir de quatorze heures déjà, la crème de la République doublée d’une bonne partie de la classe politique soutenant les actions du président de la République se sont retrouvées à l’hôtel Olympe, sur les hautes de Daoudabougou comme pour rester dans le bain du palais de Koulouba (la colline du pouvoir).
Selon nos sources, une cinquantaine de partis politiques et de nombreuses associations y avaient été bien représentés pour signer cette alliance de confiance en vue d’aider à faire réélire IBK à la présidence de la République. On pouvait noter la présence remarquable des membres du gouvernement, des chefs de certaines institutions, des députés et de plusieurs cadres et militants de partis politiques et mouvements concernés. Parmi lesquels, l’on peut citer le RPM de BokaryTreta, l’ASMA du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, l’UDD de Tiéman Hubert Coulibaly (ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale), l’UM-RDA d’Ibrahim Bocar Bah, conseiller à la présidence, la CDS-mogotiguiya de Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, conseiller à la présidence, le RDS du Pr YounoussHamèyeDicko, le PS-Yelen Kura du ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou Koïta, l’APDM-Equité de Bandiougou Diawara, etc.
De l’autre côté, au palais de la Culture Amadou Hampathé Bah, haut de la lutte démocratique au Mali, les opposants se sont retrouvés, à partir de seize heures, pour signer un document « d’entente et de soutien en vue d’aller à l’alternance : « barrer la route du palais de Koulouba au président sortant, Ibrahim Boubacar Kéita », a confié un cadre de l’URD.
Selon Nouhoum Togo du PDES, « une quarantaine de partis politiques et mouvements assimilés » devraient apposer leur signature sur ce manifeste. Autour de l’URD, principal parti de l’opposition, avec à sa tête Soumaïla Cissé, le chef de file des opposants, on remarquait la présence du PARENA de Tiébilé Dramé, la Plateforme pour le changement de Moussa Sinko Coulibaly, le CDR de Youssouf Bathily dit Ras Bath,le FDM, plusieurs mouvements des personnalités comme Mamadou Igor Diarra, etc.
C’est donc les grandes manœuvres qui s’accélèrent en vue de l’élection présidentielle qui promet de chaudes empoignades. En attendant l’ouverture de la campagne électorale de ce scrutin le 7 juillet prochain.
Bruno Djito SEGBEDJI
Par Mali-Horizon