L’hôtel Radisson Blu est prêt à accueillir ses clients, presque un mois après l’attaque terroriste dont il a été victime. Pour ce redémarrage, l’accent a été mis sur la sécurité, dont de nouvelles normes ont été mises en place.
Un mardi plein d’espoir, mais aussi d’émotion pour le personnel de l’hôtel Radisson Blu qui reprend service à partir de ce 15 décembre 2015. Une date désormais mémorable pour l’établissement hôtelier. Pour la circonstance, le président de la République a fait le déplacement pour apporter son soutien aux responsables et employés de Radisson. Il y a près d’un mois, c’était l’émoi et l’incompréhension qui animaient les travailleurs après que des tueurs au sang-froid indescriptible ont abattu une vingtaine de clients des étrangers, pour la plupart.
Plus d’une dizaine d’entreprises ont été mobilisées pour la rénovation, selon le Directeur général de l’hôtel, avec un accent particulier sur la sûreté autour et au sein de l’établissement. Cela, dans le souci de redonner confiance aux clients.
Les responsables de l’un des prestigieux établissements hôteliers n’ont rien pris à la légère et encore moins, lésiné sur les moyens. Le contrôle sera renforcé. C’est ainsi qu’une dizaine de policiers renforceront l’ancien dispositif sécuritaire de l’hôtel. Deux cent caméras de surveillance sont installées à l’intérieur de l’hôtel. À cela, s’ajoute la restriction des voies d’accès. Certaines ruelles passant de part et d’autre de l’hôtel sont fermées. Outre ces mesures, les bagages des clients ayant fait des réservations, passeront au scan depuis l’aéroport. Les empreintes digitales du personnel seront également prises.
Quelques jours après l’attaque meurtrière, le président du «Residor», groupe auquel appartient Radisson Blu, a déclaré que «les terroristes ne gagneront pas» et que tous les efforts vont se focaliser sur la remise en activité de l’hôtel. Cette réouverture, quelques semaines après, concrétise en partie cette promesse. Alors que Radisson reprend ses activités, l’enquête, elle, piétine toujours. Moins d’information filtrent sur cette procédure.
En effet, depuis l’arrestation de deux individus ayant communiqué avec les assaillants, aucune avancée importante n’est enregistrée. Au stade actuel, même la nationalité des assaillants n’a pu être révélée. Pourtant, des experts français, de la Minusma et même des Etats-Unis ont été associés à l’enquête. À ce rythme, on est en droit de ne pas attendre grand-chose de la suite des investigations, comme ce fut le cas avec les attaques de la «Terrasse», de Byblos de Sévaré, du poste de police de l’Auto-gare de Sogoninko…
SORO
Source: Le Katois