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Promotions des énergies renouvelables: les expériences du Mali

La communication portant sur « Importance des énergies renouvelables au Mali » était, vendredi dernier, l’un des thèmes de l’atelier de renforcement des capacités des médias sur les concepts changements climatiques, les énergies renouvelables et l’économie verte, à l’hôtel Colibris.

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Cette communication a été présentée par le Directeur Général Adjoint de l’AER-MALI, le Dr Béïdari TRAORE, Directeur de recherche.

Faisant l’état des lieux de l’accès des populations à un point lumineux, le Dr Béïdari TRAORE a souligné que la majorité des villages au Mali n’avaient pas accès à l’électricité, aux formes d’énergies modernes. De même, a-t-il indiqué, la plupart de ces villages ne sont pas proches du réseau électrique. Ainsi, au rythme où vont les choses, ils risquent de pouvoir s’y connecter même dans 20 ans.

Alternative
Déplorant cette situation, le Dr TRAORE a laissé entendre que l’électricité n’est plus un luxe, mais plutôt une nécessité de nos jours. Dans ce sens, a-t-il insisté, les énergies renouvelables peuvent être une alternative pour ces localités.
Dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables, a-t-il fait savoir, la CEDEAO, à travers son Centre spécialisé l’ECREEE (Centre Régional des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité énergétique), a élaboré et adopté en octobre 2012, trois politiques : Politique en matière d’énergies renouvelables de la CEDEAO ; Politique sur l’Efficacité énergétique de la CEDEAO ; Cadre Stratégique régionale de la CEDEAO sur la Bioénergie.
À partir de ces politiques, chaque État doit élaborer ses politiques nationales. Cette initiative permet d’harmoniser les politiques et créer les conditions de participation des Partenaires Techniques et Financiers.

Cadre institutionnel
Sur le plan national, les principaux documents de politiques et stratégies sont, entre autres : la Politique énergétique nationale adoptée en Conseil des ministres en mars 2006 ; la Stratégie nationale de Développement des Énergies Renouvelables adopté en Conseil des ministres en décembre 2006 ; et la Stratégie de Développement des Biocarburants adoptée en Conseil des ministres en juin 2008 ;
À l’image des États de la CEDEAO, le bilan énergétique du Mali est constitué de 90 à 80 % de bois énergie ; 10 à 20 % d’hydrocarbure ; 2 à 10 % d’électricité. Le taux d’électrification nationale varie de 10 à 80 % avec un taux rural très faible. Actuellement, la part des EnR dans le bilan énergétique de l’espace CEDEAO est très faible de l’ordre de 0 à 1 %. Cette part est notamment composée de photovoltaïque, de l’éolien et d’hydroélectricité.

Les initiatives
Pour faire face aux effets néfastes du changement climatique de manière générale et promouvoir les énergies renouvelables en particulier, notre pays a initié en juillet 2010 le Projet d’Appui à la Promotion des Énergies Renouvelables au Mali (PAPERM).
Selon son coordinateur Birama DIOURTE, le PAPERM, financé par les Fonds d’Investissement Climat (FIC), vise la valorisation à grande échelle des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu (SREP-Mali).
Le budget préliminaire pour l’exécution des activités du PI-SREP est d’environ 258,4 millions US$.
En plus des financements des fonds SREP (40 millions US$), le programme disposera des contributions des Banques Multilatérales de Développement (BMD) impliquées et de plusieurs autres partenaires.

Les acquis
Selon les acteurs du secteur, de 1978 à 2009 une quarantaine de projets et programmes ont été financés par les Partenaires et l’État. Les principaux partenaires sont : la France, la RFA, les USA, la Belgique, le Danemark, l’Inde, le PNUD, l’Union européenne, etc.
Parmi les quelques réalisations ENRs depuis 2015 dans le cadre du PAPERM, on peut retenir, entre autres : la Réalisation de système hybride d’environ 3 MW dans des centres isolés de la société EDM-SA ; la Fournitures et Installations de milliers d’équipements solaires PV dans des localités (PRODERE, PASE, PENRAF).
De même, on enregistre la Signature de deux conventions de concession pour la réalisation d’une centrale solaire de 33 MW à Ségou et d’une centrale solaire de 50 MW à Kita ; les Signatures de quatre accords financements pour la réalisation de systèmes hybrides (solaire/diesel) dans des zones rurales (localités gérées par l’AMADER), dont le Projet Systèmes Hybrides d’Électrification rurale (SHER).
Par ailleurs, il y a également, la Réalisation des études de faisabilité de six sites mini/micro hydroélectricité ; la réalisation des travaux d’extension de la capacité d’une mini-centrale hydroélectrique de 6 MW supplémentaires à Sotuba.
Enfin, des négociations sont en cours pour la réalisation des projets de centrales solaires.
En somme, il ressort des débats des experts que le Mali dispose d’importantes potentielles sources d’énergies renouvelables. Selon leurs explications notre pays ne serait qu’à 5 % d’exploitation de sa disponibilité.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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