Les responsables du département de la Santé ainsi que leurs partenaires à savoir UNICEF et l’Union européenne étaient réunis lundi autour du Projet de promotion de l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH) dans les structures de soins au Mali. Il s’agissait, à travers cette rencontre, de partager les réalisations du projet. Les uns et les autres ont aussi échangé sur les difficultés rencontrées afin de trouver les solutions idoines. Il a été constaté que les structures de santé souffrent d’insuffisances des conditions d’accès à l’Eau potable, l’hygiène et l’assainissement.
A cet effet, le ministère en charge de la Santé a initié une série d’évaluations entre 2002 et 2012. Ce qui a permis de révéler plusieurs insuffisances notamment celle liée à la qualité de l’eau qui touche 61% des structures de santé. Il a aussi été constaté, une insuffisance dans le stockage de l’eau de consommation qui affecte 50% des structures.
S’y ajoute l’insuffisance de tris médicaux et qui touche 75% des structures ainsi que l’insuffisance de contenants appropriés pour la pré-collecte et le conditionnement des déchets médicaux dans 53% des structures. Ces insuffisances au niveau de ces services essentiels de base influent défavorablement sur l’hygiène de l’environnement en milieu de soins et sont de nature à compromettre la qualité de ces services en raison de risques accrus d’infections associées aux soins. Ce constat amer a amené l’UNICEF en collaboration avec la direction nationale de la Santé à solliciter l’appui de l’Union européenne pour mettre en place le projet « WASH ». Afin de contribuer à améliorer de manière durable les conditions d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les structures de soins. Lancé en février 2016, le projet a permis de corriger une bonne partie des insuffisances en matière d’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans les établissements de santé des Régions de Koulikoro et Sikasso. Dr. Andelé Karimou de l’UNICEF a salué les résultats encourageants depuis sa mise en œuvre. Il y a de quoi ! En effet, au total 263 structures sanitaires dans les régions bénéficiaires du projet ont déclenché une riposte et adoptent des bonnes pratiques d’hygiène. Par ailleurs le projet a permis la construction de 105 forages équipés de système de pompage solaire, 179 plateformes de gestion des déchets ont été également mises en place. 54 blocs de latrines et des dispositifs de lavage des mains ont été réalisés dans les structures de santé de Koulikoro et Sikasso.
Ces efforts, explique le représentant de l’UNICEF, ont permis à plus de 2 400 000 personnes dont des enfants, des femmes enceintes et des personnes handicapées d’avoir accès à des services de soins améliorés grâce à la disponibilité des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène.
Pour Dr. Andelé Karimou, à travers cet atelier, ils célèbrent le succès et la victoire du renforcement du système de santé au Mali grâce à une forte synergie entre les acteurs de l’eau, assainissement, hygiène et santé et l’appui de l’Union européenne. Ce projet, dit-il, est la preuve que l’engagement des communautés, la bonne coordination et la bonne harmonisation des approches est la clé pour améliorer l’hygiène et prévenir les épidémies dans les structures de santé. Cependant, avertit Dr. Andelé, au moment où le projet va être clôturé, il lui semble important de veiller à la durabilité de ces acquis et de définir des perspectives claires pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène en milieu de soins dans notre pays. En ce sens il a salué la tenue de la présente rencontre qui donnera de la visibilité au programme « WASH » en milieu de soins.
Le directeur national adjoint Oumar Guindo, a rappelé que l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement est déterminante pour l’offre des services de qualité dans les établissements de santé et indispensable dans la prévention des infections en milieu de soins. Selon lui, l’absence ou l’insuffisance de ces conditions fait courir des gros risques au personnel sanitaire, aux clients et autres usagers des établissements de la santé.
Mariam A. Traoré
Source: Essor