Très active dans le monde humanitaire, Mme Kouma Houdaima Touré est l’initiatrice d’un projet dans le domaine de l’alimentation spécialisée. Dénommé«Gaïa Kalan Blon», il projette d’offrir son soutien aux élèves et étudiants maliens ayant opté pour la restauration à travers une formation gratuite de trois (3) mois.
En attendant son lancement officiel prévu pour le 10 juin, Gaïa Kalan Blon s’affiche d’ores et déjà comme une opportunité à saisir pour une première expérience dans le monde de la restauration. C’est du moins les explications fournies par sa promotrice, avant-hier samedi 27 mai 2023, à la faveur d’une conférence de presse tenue dans les locaux de son entreprise sis à Hamdallaye ACI 2000. Il s’agissait, selon elle, de faire le point des objectifs de ce qu’elle appelle son «rêve d’enfant». Spécialisée dans la restauration ainsi que dans l’alimentaire et disposant d’une centrale d’achat, elle voit plus grand en se projetant dans la perspective d’un centre de formation et d’excellence des métiers de la cuisine et de la restauration au Mali et dans la sous-région. L’idée du projet trouve sa source dans la conviction profonde de son initiatrice que «chaque être humain est doté d’un potentiel talent qui a besoin juste d’être mis en valeur». Il s’agit donc par de « donner à chaque jeune malien, africain, sa chance de se former, de travailler, de gagner dignement sa vie» et de contribuer de ce fait à réduire le chômage par l’offre sur le marché d’une main d’œuvre qualifiée et opérationnelle
Initialement prévu pour 50 jeunes cette première édition va finalement concerner une centaine, selon la promotrice. La forte demande des postulants est passée par là et quelques places seront réservées aux femmes victimes de violences basées sur le genre. Les travailleurs des hôtels de la place intéressés par la formation seront également les bienvenus. Pour ce qui est des régionaux, la promotrice attend d’abord de construire au préalable un campus avant de les recevoir.
Les conditions accessibilité sont simples : être âgé d’au moins 18 ans, avoir l’amour de la restauration et être motivé pour l’aventure.
Les enseignants du métier dotés d’une bonne expérience seront au rendez-vous pour dispenser les cours, dans le cadre d’une formation qui va concerner les cuisines maliennes, africaines et européennes. Tout en s’engageant à recruter elle-même les meilleurs, Gaïa promet d’appuyer tous les autres diplômés du projet dans acquérir un emploi stable, a promis la promotrice avant d’exhorter les potentiels étudiants à la constance et à la persévérance, au don et au dépassement de soi dans l’apprentissage. Et de terminer par cet appel aux autorités « On ne peut dire qu’elles ne vont rien ou qu’elles font assez… mais on leur demande de faire plus pour créer un cadre d’insertion».
Amidou Keita
Le Témoin