Une centaine d’ex-combattants des mouvements armés crient à l’injustice. Ces derniers ont été déclarés inaptes lors du processus de DDR (Désarmement-démobilisation-réinsertion). Nous ne pouvons plus nous déplacer en sécurité et nous n’arrivons pas à décrocher un emploi, regrettent-ils.
Bien qu’ils aient été déclarés inaptes par le DDR, ces ex-combattants de groupes armés veulent toujours intégrer les forces de défense et sécurité. Ils s’interrogent sur la transparence dans le recrutement spécial en cours. Pourquoi le processus n’exige pas de visite corporelle, s’interrogent-ils. « On veut porter l’arme pour défendre la nation. On nous dit qu’on ne peut pas intégrer le corps alors qu’ils sont en train de prendre d’autres personnes », déplore leur porte-parole Idrissa Yssoufou Maïga.
A Tombouctou, la société civile entend soutenir ces jeunes. Elle exhorte déjà le gouvernement à prendre des dispositions face à la situation. « Des gens qui n’ont rien à faire mais qui ont les armes. L’État doit prendre en charge ces combattants pour ne pas ajouter une crise à une crise », estime Baba Moulaye président du forum des associations de la société civile.
Il faut rappeler que le processus de DDR prévoit une réinsertion des ex-combattants déclarés inaptes à intégrer l’armée. Mais ceux-ci doivent présenter un projet au gouvernement et ses partenaires pour qu’ils les aident dans la réalisation.
Source : Studio Tamani