BAMAKO – Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (FDR), regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, créé au lendemain du coup d’état militaire du 22 mars 2012, et ses quatre candidats à l’élection présidentielle du 28 juillet, ont dénoncé des dysfonctionnements dans le scrutin, lors d’une conférence de presse tenue lundi soir à Bamako.
A la conférence de presse étaient présents les candidats du FDR, Soumaïla Cissé de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) , Modibo Sidibé des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE), Jeamille Bittar de l’Union des mouvements et alliance pour le Mali (UMAM) et Dramane Dembélé de l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA).
Dans une déclaration lue par le secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Djiguiba Kéita, le FDR ” dénonce les dysfonctionnements, les ratés et les couacs qui ont privé des centaines de milliers de maliens de prendre part au choix du prochain président de la République tant à l’intérieur du Mali que dans les camps de réfugiés et dans la diaspora”.
Le FDR “met en garde ceux qui, à l’intérieur et à l’extérieur, tentent de proclamer un candidat dès le premier tour au mépris de la volonté du peuple”.
“Ils seront comptables des conséquences de leur aveuglement”, ajoute la déclaration.
Le FDR et ses candidats “s’insurgent contre les déclarations irresponsables certains observateurs internationaux dont le chef de la Mission d’observation de la Francophonie, qui a osé dire qu’ un second tour serait un gâchis. Toute chose qui démontre un parti- pris dans la compétition électorale en cours et un mépris pour le peuple malien”.
Dimanche soir, à la fermeture des bureaux de vote, les militants et sympathisants du candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Kéita, étaient descendus dans la rue pour crier la victoire de leur candidat.
Le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé, a soutenu que ” des résultats publiés deux heures après la fermeture des bureaux de vote, cela relève de la manipulation”.
“Techniquement, la publication des résultats en deux heures, cela n’est pas possible au Mali. ça n’a jamais été le cas au Mali lors d’une élection. C’est ce que nous dénonçons et c’est ce qu’il faut continuer à dénoncer. Un deuxième tour est indispensable et inévitable au Mali”, a-t-il dit.
Le directeur de l’administration territoriale, Bassidi Coulibaly, a déclaré lundi soir que les travaux de centralisation des résultats “sont en cours” et qu’il faut attendre d’ici vendredi les résultats provisoires, qui seront proclamés par le ministre de l’administration territoriale, le colonel Moussa Sinko Coulibaly.
Source: Xinhua
