A Madagascar, la Haute Cour constitutionnelle vient de valider, ce mardi, la victoire de l’ancien chef de l’Etat Andry Rajoelina à la présidentielle. Tous les recours de son opposant, Marc Ravalomanana, ont été rejetés. Andry Rajoelina a donc obtenu 55,66% des suffrages contre 44,34% pour son adversaire lors du second tour du 19 décembre 2018. Son investiture est prévue pour le samedi 19 janvier. C’est donc un retour en force aux affaires pour l’ancien président malgache.
A 44 ans, celui que l’on surnomme TGV signe son retour au pouvoir. Cette fois par les urnes. Le président du parti Mapar a précédemment occupé la fonction de président de la Haute Autorité de la transition. C’était entre 2009 et 2014, il y a exactement dix ans. Andry Rajoelina était alors âgé de 34 ans, ce qui faisait de lui le plus jeune dirigeant africain.
Il était alors arrivé au pouvoir à la faveur de l’insurrection qui avait secoué la Grande Île. Une insurrection qui avait d’ailleurs conduit à la démission de son plus grand rival politique, l’ancien président Marc Ravalomanana, aujourd’hui candidat malheureux de cette présidentielle.
Si on a pu lui reprocher son inexpérience, lorsqu’il était président de la transition, Andry Rajoelina n’en demeure pas moins un habitué des cercles du pouvoir malgache. Il a notamment occupé, dans les années 2000, le fauteuil de maire d’Antananarivo. La capitale malgache l’a aussi connu sous une autre étiquette, celle de DJ dans les soirées branchées, il y a déjà quelques années. Mais c’est bien son costume présidentiel qu’Andry Rajoelina revêtira le 19 janvier, date de la cérémonie d’investiture du nouveau chef de l’Etat malgache.