Du 17 au 20 Octobre, la Maison des Ainés a abrité l’Atelier International sur les dromadaires pour le renforcement des capacités des éleveurs sur les bonnes pratiques zootechniques. A cet effet, l’ouverture des travaux de ces 4 jours de sessions a été présidée par le Ministre Délégué auprès du Ministre du Développement Rural, Chargé de l’Elevage et de la Pêche, Youba Bah, en présence du Directeur Général de l’Institut d’Economie Rurale (IER), Dr Modibo Sylla et le représentant de la Secrétaire Générale de la Commission nationale malienne pour l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO), Souleymane Samaké.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une coopération scientifique entre l’IER et l’ICESCO en vue d’améliorer la productivité de l’élevage camelin dans les pays du Sahel.
Dans son mot de bienvenue, le DG de l’IER, Dr Sylla a indiqué que la génération et la mise à l’échelle des technologies d’élevage du dromadaire au cours des 2 phases du projet : « Adaptation de l’Agriculture et de l’Elevage au Changement Climatique », ont permis la mise au point de bonnes pratiques d’élevage du dromadaire et le renforcement de la résilience des pasteurs et agropasteurs des zones arides et désertiques du Sahel. Un projet conjointement financé par le Gouvernement de la République du Mali et le Royaume de Norvège. Qu’il s’avère donc important de partager ces acquis mais également de bénéficier de ceux des autres participants.
Au nom de la SG de l’ICESCO, Souleymane Samaké a fait savoir que le dromadaire est un animal domestiqué par l’Homme depuis des siècles. Son élevage constitue une ressource importante pour la sécurité alimentaire surtout dans les zones désertiques. A cet effet, il a développé l’importance de l’élevage des dromadaires dans les pays sahéliens, caractérisés par de vastes étendues arides et désertiques, où les précipitations annuelles sont très faibles avec de longues périodes de sècheresse. « Dans ce contexte d’aridité climatique et de rareté de la végétation, les dromadaires sont les animaux les plus adaptés ; car ils tolèrent les températures très élevées, les hautes radiations solaires et la déshydratation et supportent aussi la sous-nutrition protéo-énergétique. Les dromadaires sont également adaptés aux terrains sableux, où pousse une végétation très pauvre, et il valorise les forages non utilisés par d’autres espèces animales » a souligné M. Samaké. Et d’ajouter que le dromadaire produit une viande de haute qualité (moins de graisse, faible taux de cholestérol et un taux relativement élevé en acides gras polyinsaturés comparé à la viande de bœuf), du lait (avec des propriétés médicinales) et de la laine. Dès lors, que l’élevage du dromadaire constitue une ressource importante pour la sécurité alimentaire, le développement socio-économique et la réduction de la vulnérabilité des populations des zones arides et semi-arides.
La production mondiale de lait de chamelle, dira-t-il est à l’ordre de 5,4 millions de tonnes. Quant à la viande, elle fait l’objet d’un marché régional florissant.
« Au Mali, l’effectif des camelins est estimé en 2020 à 1. 265. 915 têtes avec un taux de croît annuel de 1,2%. L’effectif des chamelles lactates est 417.752 têtes avec une production potentielle de lait de 628.215 litres (soit 27,60% de la production potentielle nationale de 2 275 974 litres de lait).
A noter que le projet ‘’Adaptation de l’Agriculture et de l’Elevage au Changement Climatique’’, a permis d’augmenter la production journalière de lait de chamelle à 79% à partir de la situation de référence (3-7l/jour), des gains moyens quotidiens de poids de 600g.
A cette occasion, le Ministre Délégué auprès du Ministre du Développement Rural, Chargé de l’Elevage et de la Pêche, Youba Bah a rappelé que l’objectif global du présent atelier est de renforcer les capacités des éleveurs chameliers aux bonnes pratiques zootechniques et à la gestion technico-économique de leur élevage.
Les modules qui ont été abordés sont, entre autres, ‘’la conduite des animaux dans les différents systèmes d’élevage de dromadaire’’ ; ‘’les bonnes pratiques de complémentation alimentaire des dromadaires’’ ; ‘’les bonnes pratiques de santé animale’’ ; ‘’les bonnes pratiques de gestion et performance de la reproduction’’ et ‘’les bonnes pratiques de traite des chamelles et la transformation du lait de chamelle’’.
Par Mariam Sissoko