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POUR « INJURES GROSSIERES » A L’ENCONTRE DU PM CHOGUEL : Oumar Mariko placé sous mandat de dépôt hier

L’ex leader de l’Aeem et président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi) placé en garde à vue à la gendarmerie du Camp I « pour injures grossières » à l’encontre du Premier ministre de la Transition avant-hier, lundi, a été présenté hier Mardi au substitut du procureur de la commune IV qui lui a placé sous mandat de dépôt.

Interpellé suite à la publication d’un de ses audio qui s’est retrouvé curieusement sur les réseaux. Dans cet enregistrement, Mariko réplique également à un autre audio du Premier ministre, en toile de fond des insultes graves. Nous comprenions la réaction de Dr Oumar Mariko, même si nous ne la cautionnions pas. Car c’est Choguel, l’héritier de feu dictateur Moussa Traoré,  qui dit qu’il n’y a pas eu d’élèves et étudiants victimes de manipulation lors de la révolution de mars en 91.C’est une manière d’insulter tous ceux qui sont morts pour l’avènement de la démocratie. Les propos de Choguel Kokalla Maïga sont plus graves que ceux d’Oumar Mariko. Et la réaction de ce dernier ne pouvait être autrement que telle. Car pour rappel, c’est Oumar Mariko qui était à la tête du syndicat des élèves et étudiants du Mali, Aeem. Il ne pouvait aucunement se taire et nous osons croire que s’il membre du CNT, il allait agir autrement en interpellant le Premier ministre à travers une motion de censure.

Oui à la justice. Mais non à une justice sélective et aux ordres du principe du jour. Choguel doit aussi répondre de ses insultes à la mémoire de tous les élèves et étudiants tombés dans la lutte contre la dictature de son mentor Moussa Traoré.

La liberté d’expression et d’opinion en danger ?

Le Mali Koura est en train de devenir un règlement de compte personnel. Hier, le Peuple Malien dans son écrasante majorité n’a pas hésité à affronter mains nues les BRDM de l’autocrate Général Moussa Traoré en Mars 91. Aujourd’hui, ce même Peuple est prêt à tout pour honorer la mémoire de nos vaillants Martyrs. « Wuli ka djotouma séra » pour défendre les acquis de notre jeune démocratie qui sont en train d’être dévoyés. Cette garde à vue du Président Oumar Mariko est un signal fort envoyé à tous les acteurs politiques issus du mouvement démocratique. Mettez vos différends de côté et unissez-vous comme cela a été le cas le 22 et le 26 mars 91, afin de faire face à cette réécriture de l’histoire récente de notre pays que l’on veut nous imposer à coup de matraque et de baïonnette. Aujourd’hui, c’est Mariko. Demain ça pourrait être Madame SY Kadiatou Sow ou Tiébilé Dramé. Les enfants qui sont nés après mars 91 représentent plus de 70% de la population. Ils ne savent presque pas grande chose du sacrifice consenti par les acteurs politiques issus du mouvement démocratique. Lesdits acteurs ne doivent pas rester muets face à toutes les contrevérités distillées à l’égard de nos vaillants Martyrs. La « génération 91″ doit être mieux édifiée par rapport à l’avènement de la démocratie dans notre pays. C’est un devoir patriotique !

Soulignons qu’en plus du président du parti Sadi, l’activiste Bouba Fané et l’animateur de la Radio Kayira Aboubacar Camara ont été également interpellés pour « enregistrement illicite et publication d’un appel téléphonique » et placés sous mandat de dépôt. C’est en appel privé avec l’animateur de sa radio, Aboubacar Camara, que ce dernier a enregistré l’appel d’Oumar Mariko. Et l’activiste Bouba Fané s’est permis d’en faire une large diffusion sur les réseaux sociaux.

Ina Maïga

Source: Le Démocrate- Mali

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