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POUR GRAVES VIOLATIONS DES LOIS DU PAYS HÔTE… L’ambassadeur du Mali aux USA risque l’expulsion

Surnommé le «Jacky Chan de Washington» à cause de ses envolées martiales voire folkloriques, l’Ambassadeur du Mali aux Etats-Unis s’est manifestement rendu coupable de graves violations des Lois américaines. Et le «Commander in Chief» Jo Biden n’aime pas çà !


Vrai ! Au moment où le 46ème Président élu des États-Unis Jo Biden «Commander in Chief» (Commandant en Chef), prend des mesures fortes pour protéger son peuple contre le coronavirus mais aussi, contre la précarité, le chômage et l’expulsion des Américains et leurs familles de leurs maisons, c’est ce moment que choisit l’Ambassadeur du Mali à Washington D.C. aux Etats-Unis pour licencier abusivement un de ses compatriotes à l’étranger, un chef de famille de surcroit, en violation flagrante de toute les dispositions de son contrat de travail et des lois du pays d’accueil. Les faits !
Monsieur Diocolo COULIBALY, Huissier Réceptionniste à l’ambassade du Mali est convoqué ce vendredi 22 janvier à 10 heures du matin dans le bureau de l’ambassadeur entouré, pour la circonstance, du 1er Conseiller, du Secrétaire agent comptable et du colonel-Major Sory Ibrahima Koné dont la présence à cette audience était pour le moins inappropriée et intrigante. Il relève du ministère de la Défense et non des Affaires étrangères, soit-dit en passant.
Mahamadou Nimaga remet alors à Diocolo sa lettre de licenciement, sans préavis, sans droits avec comme indemnité de licenciement, un mois de congé payé après 09 ans de loyaux services. Et le Diplomate, dans un ton plutôt arrogant et autocratique d’ajouter que M. Coulibaly est libre de saisir toutes les juridictions qu’il souhaiterait. Point !
Le motif évoqué pour justifier cet abus de pouvoir est que Monsieur Diocolo COULIBALY a publié un article dans le journal «Le Sphinx» dans sa livraison du vendredi 15 janvier 2021.
L’Ambassadeur Mahamadou Nimaga s’est basé sur un passage du manuel de travail Américain dénommé «Handbook Business Ethic and Conduct» (règle de conduite et d’éthique des travailleurs). Une maladresse de plus !
Et pour cause. Il n’est nulle part fait mention des actes sus – cités dans le contrat de travail qui lie Diocolo COULIBALY, Huissier Réceptionniste à l’ambassade du Mali. En clair, les actes posés par le sieur Coulibaly, ne sont pas interdits par la législation américaine contrairement aux arguties de «Jacky Chan».
Aussi, neuf (09) ans qu’il travaille à l’Ambassade du Mali à Washington D.C., Monsieur Coulibaly n’a jamais reçu ce manuel et n’a même pas été informé de son existence si ce n’est ce jour, par les soins de «Jacky».
Pas seulement le sieur Coulibaly ! Aucun travailleur parmi les membres du personnel local n’a été auparavant informé de l’existence du fameux «Handbook» par Mahamadou Nimaga. Une faute grave qui se retourne aujourd’hui contre le douteux Diplomate. Et pour cause.
Dans le règlement américain, l’employeur est tenu d’informer et de remettre ce genre de documents à tous les travailleurs dès leur prise de service, le tout premier jour ! Les Américains sont très à cheval sur cet aspect de la question. L’employeur risque donc gros ! Tout se passe comme s’il a délibérément laissé les travailleurs dans l’ignorance dans le dessein de les sanctionner le moment venu et à sa propre convenance. Et ce moment serait venu pour «Jacky»…

La victime, membre fondateur et Secrétaire Général du comité syndical affilié au SYNTADE-UNTM

La vérité commence à faire jour. Le moment est venu pour le diplomate malien de mettre son plan machiavélique à exécution dès l’instant que le sieur Diocolo Coulibaly, avec le soutien des membres du personnel, a décidé de mettre sur pied le comité syndical des travailleurs maliens aux États-Unis, comité affilié au SYNTADE-UNTM. Il en est justement le Secrétaire Général. Tout est donc clair : l’objectif est de mettre fin à la liberté syndicale et d’expression… Dans un pays de droit et de liberté, cela passe mal. Très mal !
Et puisqu’on y est, cet ambassadeur qui dit défendre l’éthique et l’image du gouvernement et les intérêts de la Diaspora malienne, ce diplomate censé représenter le Mali et en être la vitrine… Ce personnage zélé, disions- nous, dans un élan egocentrique et dans son seul et unique intérêt et non celui du pays, du peuple et de la diaspora malienne, n’a pas hésité un seul instant à insulter ses compatriotes en tentant de défendre mordicus son mentor Karim Keïta, fils de son père.
Notre donneur de leçons a en effet publié un tweet le 12 août 2020, s’en prenant violement à ceux-là qui ont osé critiquer son mentor «KATIO» fils de l’ancien président IBK. Il a écrit ceci en substance : «que l’acharnement et méchanceté cessent ! Trop c’est trop. Je trouve désolant d’avoir du plaisir à calomnier les gens».
De quoi je me mêle donc ? Aussi, venant d’un diplomate assujetti à l’obligation de réserve au contraire de M. Diocolo Coulibaly…
Ce tweet a fait le tour des milieux diplomatiques et a profondément terni l’image du Mali car l’ambassadeur est censé défendre le pays et non le fils du président. Au demeurant, il n’avait aucune preuve «d’acharnement et méchanceté». Qui donc a violé les règles d’éthique, déontologique et de réserve ? Pas Diocolo Coulibaly, en tout ca.
Par ailleurs, un licenciement ne se décide pas suite à un simple coup de tête. Il y a des préalables surtout lorsqu’il s’agit d’un employé ayant derrière lui, presque 10 ans de loyaux services… Ce n’est pas tout. La démarche doit respecter les étapes administratives : demande d’explication ; mise en garde ; blâme ; mise-à-pied ou suspension, entre autres mesures disciplinaires devant être notifiées par écrit à l’intéressé… Le licenciement constitue la toute dernière et ultime décision du processus… Mais de toute évidence, «Jacky Chan», connu pour ses figures acrobatiques, a commencé par la fin. Et cela risque bien de lui coûter cher.

Une plainte auprès de la justice américaine en marge de la protestation de l’UNTM
Il nous revient, de sources proches du dossier, que la victime (Diocolo Coulibay) a décidé de porter plainte auprès des juridictions américaines. Pourquoi ici aux Etats-Unis? Tout simplement parce que le diplomate malien a commis la maladresse d’évoquer les lois américaines, à savoir le fameux «Handbook Business Ethic and Conduct». C’est donc cette justice qui est compétentes pour trancher la question. Et au regard des anomalies citées plus haut, le sieur Nimaga risque bien d’être déclaré persona non grata et contraint de quitter le pays. C’est, en effet, le risque auquel il est désormais exposé avec ce que cela comporte en termes de dégâts collatéraux pour la République du Mali.
L’Oncle SAM est intraitable au sujet des violations des libertés et des abus surtout que le nouveau pouvoir (le camp des Démocrates) tient absolument à redorer le blason du pays en rétablissant les règles et principes démocratiques après une période sombre de début de dictature. Et il y a manifestement de graves violations ici dans le cas de Diocolo Coulibaly visiblement sanctionné pour avoir juste émis une opinion personnelle sur la gestion de son pays. Une chose est sûre : si elle est saisie, la justice américaine sévira, au moins pour l’exemple ! La procédure judiciaire serait en tout cas, lancée.
Il existe pour autant une chance de conciliation. La voici : au lendemain de l’acte abusif et irréfléchi du très contesté diplomate malien, l’UNTM à laquelle le comité syndical de l’Ambassade du Mali est affilié, aurait adressé une lettre de protestation au Ministre malien de tutelle dénonçant, et le caractère abusif de la démarche, et la personne du syndicaliste que représente la victime. La Centrale syndicale a, en outre, exigé que la mesure soit levée et que la victime soit remise dans ses droits.
En clair, s’il a encore un peu de jugeote et de bon sens, notre diplomate, voire le gouvernement de transition lui-même, puisque risquant fort d’être éclaboussé, doit saisir cette opportunité.
Aussi, qu’importe la suite judiciaire qui sera réservée à l’affaire aux Etats-Unis, le Gouvernement de transition, déjà accusé de velléités dictatoriales, sera davantage fragilisé au plan international. Mais d’ores et déjà, «Jacky Chan» risque fort d’être expulsé pour avoir violé les lois du pays hôte.
A suivre
Batomah Sissoko

Source: Sphinx Mali

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