La tempête du blocus des routes n’a pas encore connu son épilogue. Hier, jeudi 24 octobre 2019, des Kitois ont bloqué, durant des heures, les voies d’accès à la ville. Objectif : exiger la nomination de leur gouverneur.
Des cars, citernes, véhicules personnels …étaient tous bloqués à l’entrée et à la sortie de Kita, une région jusqu’à présent non opérationnelle. Hier jeudi, depuis 6 heures du matin, les manifestants en colère ont bloqué tous les accès à la ville : personne ne rentre, personne ne sort. Ils ont tout fermé : « pas d’entrée et de sortie tant que notre gouverneur n’est pas nommé ».
Ils réclament l’opérationnalisation de leur région qui doit commencer par la nomination du gouverneur. Pour les Kitois, il est inadmissible que leur région ne soit pas opérationnelle. Cette région est l’une des 5 qui ne sont pas encore opérationnelles sur les 9 nouvelles régions membres du Collectif des régions non opérationnelles (CRNOP).
Il y a quelques semaines, il a fallu que les jeunes de Bougouni bloquent les routes pour que les gouverneurs de certaines nouvelles régions, à savoir Bougouni, Nioro du Sahel et Koutiala prennent fonction.
De nos jours, Kita, Nara, San, Bandiagara et Douentza ne sont pas encore opérationnelles. Elles n’ont pas de gouverneurs. Le combat de la jeunesse de Kita entre dans le cadre de l’opérationnalisation rapide de ces régions. Après des heures, les autorités de la ville ont échangé avec les manifestants. Le blocus a été levé, selon notre interlocuteur sur place, suite à la promesse de ces autorités de prendre en compte leur réclamation.
Il est important de rappeler que le 31 janvier 2012, le gouvernement du président Amadou Toumani Touré avait fait adopter par les députés, la loi N°2012-017 du 2 mars 2012, portant création de 11 nouvelles régions administratives en République du Mali, à savoir Ménaka, Taoudéni, Douentza, Bandiagara, San, Koutiala, Bougouni, Dioïla, Nara, Kita et Nioro du sahel. Parmi ces régions, seules les régions de Ménaka, Taoudéni, fonctionnent réellement comme région. Les gouverneurs de Koutiala, Dioïla, Bougouni et Nioro du Sahel ont été nommés récemment. Kita, Bandiagara, San, Nara et Douentza sont dans l’oubliette.
Boureima Guindo
Source : Le Pays