Mariée depuis plus de 20 ans dans une grande famille, Salimata Diarra communément appelée Sali, est au four et au moulin en même temps pendant le ramadan. Sa journée commence à 3h du matin. Après que tout le monde a mangé, Salimata se rend directement au marché pour acheter les condiments de son restaurant situé à Yirimadjo. Chaque jour, elle prépare plus de 3 variétés de sauces dans son restaurant. Elle se fait aider par 3 aides ménagères. Mais, elle fait la majeure partie des travaux afin de répondre aux exigences d’hygiène de ses clients.
« Je commence à préparer à 7h. Déjà vers 12 h, tout est presque prêt. Je sers les clients jusqu’à 14 h. Mes aides ménagères continuent après, je retourne à la maison préparer le repas de la rupture du jeûne », raconte Sali. La restauratrice, mère de 5 enfants, n’oublie pas pour autant les enfants qui ne jeunent pas. Elle envoie aussi leurs repas de midi à la maison.
Son travail de restauratrice ne l’empêche pas de se consacrer à sa famille. La diversité du menu est sacré pour Sali. « En plus du diner, je prépare de la bouillie, du kinkéliba, bissap et un petit plat à côté ». Elle se fait aider par ses enfants. Ils s’occupent de la maison et la lessive, après l’école. « Des tâches largement suffisantes pour elle après l’école ».
Sali épuisée, à jeun, parfois n’arrive même pas à manger à sa faim. Il lui arrive même de dormir sur le tapis de prière. Un quotidien que Salimata dit être prête à assurer encore pendant les 30 jours du mois de ramadan.
Marie Thérèse Coulibaly
(stagiaire)
Source: Mali Tribune