Pour remporter les élections du 12 décembre et permettre à Boris Johnson de mettre en œuvre le Brexit, le Parti conservateur vise les bastions travaillistes du nord de l’Angleterre, où les électeurs ont opté en 2016 pour la sortie de l’Union européenne. C’est le cas de la ville de Workington, symbole de cette stratégie.
“À 69 ans, Bill Pennington a voté travailliste toute sa vie. Mais le 12 décembre il commettra ce qui était jusque-là impensable, s’enthousiasme The Daily Telegraph. Il entrera dans son bureau de vote, dans la ville de Workington, et il cochera la case des conservateurs.” À lui seul, ce retraité, ancien employé de l’agence locale pour l’emploi, incarne l’électeur clé. Celui qui fera pencher la balance lors des législatives anticipées prévues dans moins de six semaines. Du moins c’est ce qu’assure Onward, un think tank classé à droite.
Le “Workington man”, du nom de cette ville de 25 000 habitants du nord-ouest de l’Angleterre, bastion travailliste depuis 1918, “est le nouveau segment électoral qui, espèrent les conservateurs, va les mener à la victoire en chassant le Labour dans des circonscriptions où cela était auparavant considéré comme tout à fait improbable”, détaille le quotidien conservateur.
Concrètement, précise The Observer, il s’agit d’un homme “de plus de 45 ans, non diplômé, qui a voté en faveur du Brexit lors du référendum de 2016, qui s’inquiète de la délinquance, et ‘fait passer la sécurité avant la liberté’”.
Se poser en seul recours pour les électeurs pro-Brexit
Pour le parti de Boris Johnson, la stratégie viserait donc à
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Sasha Mitchell