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Perquisition de la Minusma au siège de l’ONG Tassaght: la UNPOL-Gao dénonce la mauvaise foi de ses détracteurs

Après la descente musclée de la MINUSMA et des FAMA, le 10 avril 2018, dans les locaux de l’ONG Tassaght, la tension ne retombe toujours pas Gao. Visiblement très remontée contre cette perquisition, jugée illégale, la Coordination régionale des ONG de Gao a organisé, lundi dernier, un sit-in de protestation devant le siège de l’ONG, au quartier Château, avant d’exiger auprès de l’État l’ouverture d’une enquête.

Quelques heures seulement après le sit-in, le chef de la division régionale de l’UNPOL (police onusienne), le général Mohamed Prince ALEDJI, a indiqué à la presse qu’il était indigné de constater qu’on ne parle que de la MINUSMA, dans cette affaire de perquisition. Pourtant, a-t-il fait savoir, la mission a été planifiée et exécutée conjointement avec les FAMA. Mieux encore, la perquisition a été menée à l’intérieur par les FAMA, avec la force de la MINUSMA en appui, a indiqué le responsable de la police des Nations Unies.
« Nous avons échangé sur le sujet ensemble, dans mon bureau, les responsables des FAMA m’ont fait savoir qu’ils avaient des soupçons sur les activités de l’ONG et qu’ils avaient l’intention d’intervenir, mais que les conditions n’étaient pas réunies. Je lui ai fait savoir que nous étions prêts pour les appuyer », s’est-il défendu.
C’est la raison pour laquelle, il a dénoncé la mauvaise foi des détracteurs de la MINUSMA dans cette affaire qui, de son avis, on évite délibérément de citer l’armée malienne dans cette intervention malgré la présence de 60 éléments des FAMA sur les lieux au moment de la perquisition.
« Ce sont les forces maliennes qui ont joué le premier rôle », a continué à se justifier le général ALEDJI.
De son avis, il est clair qu’il y avait matière à intervenir et que ses forces ne pouvaient plus croiser les bras face au danger que représentaient les activités de l’ONG pour la sécurité des populations de la ville.
Au cours de notre entretien, il a souligné que cette intervention a été décidée quand la MINUSMA avait constaté que les auteurs présumés d’une attaque qui a coûté la vie à l’un de ses Casques bleus, le 6 avril dernier, avaient trouvé refuge dans le quartier Château de Gao au siège de l’ONG Tassaght.
C’est dans ce cadre qu’une opération des Forces de sécurité maliennes a été menée, mardi 10 avril, dans l’après-midi, avec l’appui et des moyens spécialisés de la UNPOL, afin d’agir avec le maximum de sécurité pour les personnes.
Lundi dernier, le responsable de cette opération à Gao, le général ALEDJI, a déclaré que des indices ont été saisis lors de cette opération, y compris des plaques d’immatriculation de certains véhicules récemment braqués dans la ville. À la suite de cette intervention, dit-il, le responsable de l’organisation a été entendu par la police à Gao.
Selon notre interlocuteur, toute l’opération a été conduite dans le cadre du droit et du mandat de la mission et dans le respect des procédures internationales d’intervention professionnelle.

Par Abdoulaye OUATTARA
Envoyé spécial

info-matin

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