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PÉNURIE DE GAZ BUTANE Une situation diversement appréhendée

Le mois de carême approche. Durant cette période, la consommation de gaz butane augmente fortement. Cette période coïncide avec l’embargo de la CÉDÉAO. Donc, les ménagères risquent de vivre un véritable calvaire.

Depuis plus de cinq mois, les habitants de la capitale malienne vivent une anxieuse crise de pénurie de gaz domestique. Cette crise de gaz constitue un manque à gagner pour les vendeurs. « Depuis quelques mois, on a plus de gaz. Les clients nous appellent à longueur de journée pour savoir si le gaz est disponible chez nous. Mais il n’y en a pas. Nous avons appris qu’une réunion était en cours pour trouver une solution à cette situation. Nous sommes toujours à l’attente », nous a confié un agent de la Société de Distribution de Gaz (Sodigaz). Et notre interlocuteur de souligner ceci : « depuis que cette crise a commencé, nous ne gagnons plus d’argent alors que nous vivons de la vente des bonbonnes de gaz ».

Le mois de ramadan approche. Durant cette période, le besoin des familles en gaz augmente fortement. La population tente donc de trouver une parade à la pénurie de cette précieuse matière qui touche tout Bamako. Que vont faire les ménagères sans gaz domestique ? La situation, en général, angoisse fortement les ménagères. « Bientôt, nous allons commencer le mois de ramadan et il n’y a aucun gaz au marché. Nous sommes très inquiets pour le manque de gaz au marché. Pendant le mois de ramadan, on utilise le gaz pour préparer le repas de jeûne. C’est plus simple et facile », s’est inquiétée Fatoumata Traoré, ménagère à Boulkassoumbougou.

Même si le gaz butane est très prisé dans les cuisines des familles maliennes, certaines préfèrent ne pas trop s’y attacher. Wassa Sanogo, elle, ne se soucie pas de la pénurie de gaz butane, étant une ménagère qui n’utilise que le bois de chauffage. « Je ne connais le prix du gaz que par ce qu’en disent mes amies qui l’utilisent. Dans ma cuisine, je n’ai que le bois de chauffage avec lequel je fais tout. J’utilise rarement le charbon. Le gaz, n’en parlons même pas. »

« Cette année, faute de gaz, les femmes vont être contraintes de se réveiller plus tôt que d’habitude pendant les nuits de ramadan. Car il faudra se contenter du bois et du charbon. Ce n’est pas facile mais nous allons le faire. Nous sommes obligées. Pour le bonheur des femmes, les autorités doivent tout faire pour régler ce problème avant le mois de ramadan », a plaidé Fanta Touré.

SEYDOU FANÉ

Source: Les échos Mali

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