Courant mardi 29 octobre 2019, le président du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Chérif Madani Haidara, et son staff, étaient face aux hommes de médias au siège du HCIM. L’objectif était de clarifier la position du Haut conseil par rapport au Dialogue national inclusif. Profitant de cette occasion, le successeur de l’imam Mahmoud Dicko, Ousmane Chérif Madani Haidara, a, en dépit des failles notées dans le déroulement du Dialogue, prêché sur la question.
Au sujet du Dialogue national inclusif, le président en exercice du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Chérif Madani Haidara, et son équipe s’étaient, en date du 29 octobre, réunis à leur siège. Devant les hommes de médias, des sujets portant sur le Dialogue national inclusif ont été évoqués. En outre, des erreurs commises dans le déroulement des travaux dudit dialogue étaient aussi à l’ordre du jour. D’entame de ses propos, le président du Haut conseil a été clair : « Nous sommes réunis aujourd’hui au siège du Haut conseil islamique pour lancer un appel à tous les bons Maliens concernant le Dialogue national inclusif qui est en cours ». Se prononçant sur le sujet, le guide des Ançardines ajoute : « Auparavant, nous disions que les membres du Haut conseil n’avaient pas été impliqués dans le Dialogue en cours comme ils le souhaitent. Mais cela ne veut aucunement dire que le Haut conseil n’aime pas le Dialogue ». Suivant l’intervention de l’illustre prêcheur des Ançars du Mali, le Haut conseil « aime le Dialogue, il va au Dialogue et fait de telle sorte que personne ne soit évincé dans ce dialogue ».Selon le président, des erreurs ont été commises lors de la tenue du présent dialogue. « Dans le déroulement du Dialogue national inclusif, des erreurs commises ont été constatées par le Haut conseil », dit-il avant de mettre l’accent sur la tenue du dialogue dans les cercles tout comme dans les régions où le Haut conseil n’a non seulement pas été consulté, mais aussi et surtout ses membres n’ont pas été impliqués. « Nous avons reçu des appels de partout en provenance des membres du Haut conseil qui disent qu’ils n’ont pas été appelés pour la tenue du Dialogue au niveau des cercles et des régions. Certains d’entre eux disent qu’ils ont été voir les autorités à propos du dialogue. Celles-ci soutiennent n’avoir pas reçu l’ordre d’appeler les musulmans au dialogue », regrette Haidara qui ne mâche pas ses mots : « Nous avons cette difficulté parce que nous nous demandons ce qui peut se passer dans ce pays nécessitant que les musulmans soient écartés. Qu’on le veuille ou pas, cela n’existe pas ». Malgré les différentes difficultés rencontrées par le Haut Conseil, le chérif de Banconi prêche pour la paix : « Nous demandons à tous les musulmans et bons citoyens du pays de prendre ce Dialogue avec sérieux et de faire tout possible pour que le Mali sorte de cette crise et qu’on puisse mettre fin à l’écoulement des sangs. Nous devons faire tout pour que ce Dialogue qui vise que la paix et la stabilité puissent avoir de réussite. Cela ne nous empêche pas non plus de dire les erreurs commises ». D’après Ousmane Chérif, le président de la République et tous ceux qui sont impliqués dans la réussite du dialogue doivent accepter de s’approcher à ceux qui se sont opposés. Pour lui, IBK et ses collaborateurs doivent aussi chercher à savoir pourquoi les partis politiques et bien d’autres mouvements ont quitté le Dialogue. Pour la réussite du Dialogue, estime-t-il, le chef de l’État et les opposants doivent, au nom de la paix de ce pays, accepter de se faire des propositions. « Nous voulons que personne ne reste en marge de ce Dialogue. Nous voulons que ce Dialogue soit une solution définitive pour ce pays »a-t-il confié aux journalistes.
Pour finir, le message du chérif demeure ces mots : « Pour ce dialogue, le Haut conseil s’est toujours tenu debout. Nous avons été saisis par certains partis de l’opposition tout comme d’autres mouvements associatifs. Et nous avons fait de notre mieux pour qu’il y ait des solutions. Même si personne ne se rend compte de ce que nous faisons, Dieu le connait ».
Mamadou Diarra
Source : Le Pays