Le représentant spécial de la CDEAO au Mali, declaré personae non grata, doit être de ceux qui ont enfin compris que Choguel Kokalla Maiga est resté constant dans sa logique de revanche contre la Conférence Nationale d’après le 26 mars. Le logo UDPM lui avait été refusé à la création du MPR. Il a participé à tous les régimes qui se sont succédé en y occupant de hautes fonctions chaque fois qu’il en a eu l’occasion, dans un griotisme écoeurant et dégoûtant de la politique politicienne. Il a combattu avec férocité tous les autres, Tout cela en n’hésitant pas à se dédire, selon le fauteuil qu’on a bien voulu lui donner comme aucun honnête homme ne se serait permis de faire.
Sa dernière requête, dont il m’a parlé devant témoin est d’être UN PREMIER MINISTRE DE PLEINS POUVOIRS, ce qu’il est dans les faits, profitant de la myopie politique evidente des putchistes qui nous dirigent sans avoir osé assumer le coup d’État comme en Guinée.
Les Assises nationales sont en réalité une réplique à la Conférence Nationale, la souveraineté totale en plus.
Je suis à l’aise. A l’époque je m’étais insurgé contre le plagiat du Benin, car toutes les conditions d’une Assemblée nationale constituante élue étaient reunies au Mali. Mais, hélas. Les robespierriens de l’époque l’ont emporté sur Condorcet, véritable père de l’État de droit, mort en prison, car resté fidèle à ses convictions, et que, encore aujourd’hui je considère comme mon père spirituel.
N’avais je pas dénoncé les dérapages de la légion étrangère française au Mali ? Les autorités françaises m’ont vilipendé comme jamais. Celles du Mali, comme l’aurait dit Choguel, «m’ont lâché en plein vol».
Mais que m’importe ? Je reste fidèle à la devise de Condorcet : FAIS CE QUE DOIS ET ADVIENNE QUE POURRA
°Le numéro du Figaro du 25 dénonce les mêmes dérapages, en France cette fois ci. J’attends les reactions de ceux qui m’ont vilipendé à l’époque, à savoir Dame Parly, le breton Le Druan et, surtout, Jupiter Macron et Tiebilé Dramé.
Par Toumani Djimé DIALLO
Source: 22 Septembre