Après la capture, mardi, de trois chefs terroristes et la neutralisation de beaucoup d’autres à Somadougou, l’armée, toujours en offensive au centre du pays, vient de mettre hors de combat une dizaine de terroristes. C’était lors d’une opération de ratissage hier mercredi entre Dinangourou et Koro.
L’armée malienne semble engagée depuis le massacre de dizaines de civils à Ogossagou dans une série d’opérations de ratissage au centre du pays, principalement dans des zones où la menace terroriste est de plus en plus réelle. C’est dans ce cadre qu’une opération a été déclenchée dans la forêt de Batou, un repaire terroriste, à partir duquel des attaques étaient planifiées.
Dans la fouille, une cache a été repérée. Dans le combat qui s’en est suivi, une dizaine de terroristes ont été abattus. Trois véhicules militaires, des armes et des munitions ont été saisis.
D’autres opérations de ratissage sont signalées du côté de Tireli (commune de Sangha) dans le cercle de Bandiagara où des individus armés non identifiés s’étaient attaqué, le 17 février, à la population locale. Des morts sont à déplorer ainsi que des dégâts matériels importants.
Toujours dans la même zone et dans le secteur de Douentza, cinq présumés terroristes ont été mis hors d’état de nuire, le 18 février, par un groupe d’autodéfense, lors d’une attaque déjouée dans la localité de Makalondi. Ces assaillants étaient en possession d’armes automatiques.
Selon des sources sécuritaires, un détachement de l’armée également en opération dans les environs de Boni devrait rallier la localité. Ce détachement serait rejoint par une autre unité de l’armée en patrouille du côté de Torodi.
Au moment où nous mettons sous presse, des mouvements d’hommes armés non identifiés sont signalés dans les cercles de Bankass (Madougou) et Koro.
Rappelons que le weekend dernier a été marqué par de nombreuses attaques d’individus armés non identifiés dans les régions de Gao (Bentia, Ouatogouna) et Mopti (Ogossagou avec la mort de plusieurs civils). Les localités de Fatoma, non loin de Sévaré et Toguéré Goumbé, dans le cercle de Tenenkou, ont aussi été secouées par le passage des groupes terroristes. A Toguéré Coumbé, les assaillants ont érigé leur drapeau noir sur le toit de la mosquée avant de traquer toutes les personnes soupçonnées de collaboration avec l’armée. Alors qu’à Fatoma, ils ont brûlé certains équipements scolaires.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant