Cette mission composée de 513 observateurs et superviseurs dont 142 femmes a couvert 167 communes sur les 703 et observé 692 bureaux de vote
Comme d’habitude, après chaque élection, la direction de l’Ong Caritas Mali rencontre les hommes des médias pour faire le point de sa mission d’observation et de supervision sur le terrain. Cette année, pour ce scrutin du deuxième tour de la présidentielle, la tradition a été respectée par la tenue d’une conférence de presse, animée le mardi dernier à son siège, sis à Dravela-Bolibana, en commune II du district de Bamako.
Dans une déclaration liminaire lue par le chef de la Mission d’observation électorale de Caritas Mali (MOECM), non moins secrétaire général de ladite organisation Théodore Togo, il apparait que toutes les dispositions ont été prises en amont par le gouvernement, pour la bonne tenue de ce scrutin. Il s’agit de la disponibilité des matériels et agents électoraux et des bonnes conditions du déroulement ce 2ème tour présidentiel s’est déroulé dans des bonnes conditions. « Les dysfonctionnements constatés n’ont pas entaché la sincérité du scrutin dans les bureaux observés » a observé la mission.
Cependant, pour améliorer les quelques imperfections constatées çà et là, la MOECM a formulé quelques recommandations à l’endroit des structures habilitées à organiser des élections dans notre pays. Il s’agit, entre autres, de : formaliser dans la révision de la loi électorale la publication des résultats de bureau de vote par bureau de vote pour la transparence ; formaliser et renforcer le cadre de concertations administration territoriale, partis politiques et société civile ; constituer un vivier d’agents électoraux et persévérer dans le renforcement de leurs capacités opérationnelles.
S’ajoutent la continuation et le renforcement du rôle de suivi et de supervision de la CENI ; la facilitation de la collaboration entre les différentes missions d’observation tant nationales qu’internationales. Aux candidats, la direction de Caritas Mali, demande de s’abstenir de faire toutes déclarations susceptibles de porter atteinte à la paix, à l’ordre public et à l’unité nationale, notamment avant la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle. Des recommandations ont été adressées également aux partis politiques, à la presse nationale et internationale et aux leaders d’opinion et de la société civile. L’Organisation recommande respectivement : d’accomplir leurs missions de service public, de formation de l’opinion publique, des militants, de l’encadrement des élus, conformément aux dispositions de la Charte des partis politiques ; de s’abstenir de publier des résultats non officiels et de fausses tendances ; de continuer leur travail de sensibilisation des populations au calme, à l’esprit civique et à la responsabilité citoyenne ; de continuer leur travail de sensibilisation des populations pour la promotion de la réconciliation nationale, la concorde et la participation citoyenne etc.
La Mission d’observation électorale de Caritas Mali s’est également munie des services de l’ancien ministre et président du CRI 2002, Dr Abdoulaye Sall. Le Dr dans sa supervision a noté que les équipes déployées sur le terrain, ont réellement fait le travail, conformément à l’agenda de la MOECM.
Notons que la Mission d’observation électorale de Caritas Mali, s’inscrit dans la lettre pastorale des évêques du Mali ainsi intitulée : « A la Communauté catholique et à tous les maliens de bonne volonté à l’occasion des élections générales de 2018 », afin de parvenir à « Une mentalité nouvelle pour un Mali nouveau ». Celle-ci est inspirée de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2012 ; de la Déclaration de l’OUA/UA sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique de 2002 ; des Directives de l’Union Africaine pour les missions d’observation et de suivi des élections de 2001 et de la Déclaration de Bamako du 03 novembre 2000 pour la tenue d’élections libres, transparentes et fiables.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre