La Coalition pour l’observation citoyenne des élections (Cocem) a procédé au lancement de son rapport final de l’observation des élections législatives 2020.
La Coalition pour l’observation citoyenne des élections (Cocem) a observé les deux tours de ces élections, à travers le recrutement, la formation et le déploiement de 1660 observateurs dont 1500 observateurs fixes au premier tour et 1450 dont 1316 observateurs fixes au second tour.
Selon Drissa Traoré, président, “la Cocem a relevé certains manquements dans la loi électorale et à l’issue de la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, il y a eu des incohérences dans ces résultats, ce qui a alimenté en grande partie la crise post-électorale qui a abouti au coup d’Etat du 18 août 2020. Après ces observations, la Cocem a élaboré son rapport annuel sur ces élections législatives 2020”.
Le président de la Cocem affirme aussi que les recommandations contenues dans ce rapport ont fait l’objet d’évaluation à l’occasion d’un atelier avec les universitaires et experts dans le domaine électoral et constitutionnel.
Au regard des insuffisances constatées et des défis récurrents, la Cocem a formulé les recommandations suivantes : évaluer de façon inclusive l’élection présidentielle de 2018 et les élections législatives de 2020 par tous les acteurs impliqués dans la gestion des élections, en vue de diligenter des reformes électorales et constitutionnelles plus poussées. Ces réformes doivent permettre de corriger les dysfonctionnements et de pérenniser les bonnes pratiques ; mettre en place un organe unique, indépendant et pérenne de gestion et de surveillance des élections conformément de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
La Cocem exhorte les autorités de la transition qui ont accordé une place de choix aux réformes dans la feuille de route, à doubler d’efforts pour diligenter ses réformes institutionnelles et électorales avant les prochaines échéances électorales. Cela permettra sans doute d’éviter que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.
Zeïnabou Fofana
Source: Mali Tribune