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Objection : Gaies vacances ?

On pouvait penser que les citoyens, fatigués des scandales au sommet de l’Etat mais incapables de protester, se vengeaient en douce la semaine dernière : en s’offrant une rallonge de deux, trois, voire quatre jours de congés après la Tabaski. On n’a donc pas du tout travaillé dans ce Mali à la traîne de la sous-région, du 11 au 18 août.

La journée du lundi 12 août était chômée et payée pour per­mettre aux travailleurs de digérer le mouton ou de regagner Bamako pour ceux qui étaient en dehors de la capitale, ce­pendant les agents du public et du parapublic n’étaient majoritairement pas à leurs postes toute la semaine dernière. C’est la preuve que notre fonction publique est un fourretout, sans feuille de route et où la culture de résultats est le dernier des soucis des «chefs» .

La Cité administrative, siège de la Primature et de la plupart des ministères, était déserte. Banques, marchés, hôpitaux… assuraient le service minimum. Les CS-Réf en grève. La circulation, d’habitude grouillante, donnait l’opportunité aux conducteur d’appuyer sur le champignon. Gaies vacances ? C’est plutôt la résultante du laisser-aller à tous les niveaux. Et celui qui dort devrait s’attendre à voir sa part emporter par l’autre.

Bref, les usagers pressés de terminer une démarche administrative, les patients en quête de soins de qualité dans les hôpitaux publics ou ceux qui étaient en manque d’argent étaient les grands perdants de ce manque d’intérêt pour le pays et pour la mission de service public.

Il ne pouvait en être autrement quand les tenants de l’Etat piétinent à longueur de journée le respect du bien public. Dans un pays où la ponctualité au travail, la récompense du mérite et la sanction de la faute ont décampé, c’est for­ cément la porte ouverte aux dérives.

Dorénavant, chacun agit à sa guise, tire profit de sa position sans se soucier des désagréments causés aux autres parce que ceux qui doivent donner le bon exemple chantent faux, font ce qu’ils ne disent pas et disent ce qu’ils ne font pas.

On pouvait dire que ça tombait à pic en s’appuyant  sur la leçon de la pintade vis à vis de sa devancière. Mais; cette «rébellion» est un autre complot contre les générations futures qui voient une partie de l’héritage (l’amour de la patrie et la rigueur dans le travail) aller à vau l’eau.

En prêchant par le bon exemple, le boss pouvait pourtant mettre le holà à cet absentéisme, introduire le système dû pointage et sanctionner les fautifs. Ici, ceci ressemble à la mer à boire.

Majid

Source: Focus

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