L’état-major des armées françaises a confirmé que ses avions de combat ont frappé un convoi armé en provenance de la Libye, dans le nord-est du Tchad.
Dans un communiqué, l’armée française précise que ces frappes conduites par des Mirages 2000 ”engagés depuis la base de N’Djamena” ont eu lieu les 5 et 6 février.
Cette intervention a permis de mettre hors d’état de nuire ”une vingtaine de pick-up” sur une cinquantaine, a été menée à la demande du Tchad.
L’Union des forces de la résistance (UFR), via son porte-parole en exil, Youssouf Hamid, affirme que ce sont les positions de son groupe armé qui ont été visées.
L’objectif de l ‘UFR serait de renverser le président Idriss Deby. Le groupe armé avait déjà tenté de s’emparer de la capitale, N’Djamena, en 2008.
La France, un allié de longue date
Selon l’état-major français, “le raid de cette colonne armée dans la profondeur du territoire tchadien était de nature à déstabiliser ce pays”. Ce n’est pas une première, des frappes françaises au nord du Tchad ont déjà eu lieu le week-end dernier.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Idriss Déby en 1990, qui avait renversé Hissène Habré, la France a soutenu militairement le Tchad. C’est d’ailleurs à N’Djamena, que les forces françaises ont installé le QG de Barkhane, son opération permettant de lutter contre ”les groupes armés terroristes”.
Deux chefs de l’opposition n’ont pas hésité à critiquer la dernière intervention militaire française en la qualifiant ”d’inappropriée”.
Le cabinet de la Ministre française des Armées, Florence Parly, s’est défendu en argumentant que ”sur le plan du droit cette intervention répond à une demande d’assistance formelle d’un État souverain à l’égard de la France”.
BBC Afrique