Attendue de tous, la fameuse loi électorale est enfin votée par le Conseil National de Transition (CNT). Sauf que le premier ministre Choguel Kokalla Maïga, via ses ministres présents à la plénière, et sa branche M5-RFP ne se reconnaissent dans la nouvelle Loi, qui n’est autre qu’un produit de large concertation.
Déjà, le vote de la loi a fait débat avec le gouvernement qui n’a pas apprécié les 92 amendements faits. Pourtant, le fait que le ministère de l’administration territoriale soit inclus dans le jeu électorale laisse présager une manipulation des résultats. Si en 2013, on avait le général Moussa Sinko aux commandes, tout semble indiquer que l’actuel parolier du gouvernement sera l’arbitre du scrutin. Colonel Abdoulaye Maiga, actuel ministre de l’administration territoriale, est de fait la tutelle de l’organe unique des élections.
Les partis politiques se félicitent de l’adoption de la loi électorale, car disposant d’un indicateur. Mais les griefs du M5 sont légion. L’autonomie tant souhaitée n’est pas effective selon le mouvement à l’origine de la transition, il invite le Colonel Assimi Goita à surseoir à toute promulgation. Le gouvernement s’est retrouvé désavoué dans la démarche surtout que la commission loi du CNT a eu le temps d’écouter une pluralité d’acteurs politiques pour orienter la loi électorale.
Finalement, on ira bien au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, sans panache ni vote préférentiel comme mode de désignation des députés à l’Assemblée nationale, l’introduction du parrainage citoyen à côté du parrainage des élus, l’introduction du bulletin de vote unique.
Idrissa KEITA
Source: Le Soft