De nouveaux doutes ont surgi mardi sur la solidité de l’engagement envers l’Otan du président américain Donald Trump, qui aurait exprimé à plusieurs reprises le voeu de quitter l’Alliance atlantique. Selon le New York Times, M. Trump aurait à de multiples reprises indiqué l’an dernier à de hauts responsables américains qu’il ne voyait pas l’intérêt de l’Otan et que les États-unis devraient s’en retirer.
Une protection durant la Guerre froide Ces responsables et ex-responsables de l’administration, non identifiés, ont indiqué au journal qu’ils craignaient que le président américain ne réitère cette menace lors du sommet tumultueux de l’Otan de juillet 2018, lorsqu’il avait accusé les alliés de ne pas participer suffisamment aux frais de l’alliance militaire créée en pleine Guerre froide pour assurer la sécurité de l’Europe occidentale face à l’Union soviétique.
L’entourage de M. Trump était finalement parvenu à sauver la situation, mais des rumeurs avaient circulé à Bruxelles sur des menaces du président américain de quitter l’alliance. “L’engagement des Etats-Unis envers l’Otan est très fort” Interrogé sur ces nouvelles révélations, un porte-parole du Pentagone, Eric Pahon, a assuré que les Etats-Unis restaient engagés “à 100%” envers l’Otan.
“Au cours du sommet de l’Otan, le président américain a déclaré “l’engagement des Etats-Unis envers l’Otan est très fort” et ‘des progrès énormes ont été faits’ par les alliés”, a ajouté M. Pahon. “Cela n’a pas changé”, a-t-il ajouté. L’Otan “reste la pierre angulaire de la sécurité transatlantique”. A Bruxelles, un responsable de l’Otan a lui aussi rappelé les propos de M. Trump durant le sommet de juillet. “Les États-Unis sont fermement engagés envers l’Otan et la sécurité transatlantique”, a indiqué à l’AFP ce responsable ayant requis l’anonymat.
“Les Etats-Unis ont nettement accru leur participation à la défense de l’Europe, y compris par une augmentation de leurs troupes”, a-t-il ajouté. L’avis du Congrès américain Il est fort probable que le Congrès américain s’opposerait à une décision de l’exécutif si M. Trump décidait du retrait des Etats-Unis de l’Otan. Le pays est le seul à avoir jamais invoqué l’article 5 de l’Otan, le principe de défense collective de l’alliance, après les attentats du 11-Septembre 2001.
7sur7.be