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Notre santé, Nouveau-nés : Attention aux infections !

Les infections sont assez répandues chez les nouveau-nés dans notre pays. Les spécialistes s’accordent à dire que ces maladies touchent fréquemment les bébés. L’infection néonatale est considérée comme un réel problème de santé publique et constitue une cause majeure de morbidité et de mortalité chez cette couche.

 

En effet, après la naissance, le nouveau-né à terme ou le prématuré sont très vulnérables à l’infection. Le Pr Fatoumata Dicko Traoré, pédiatre et  chef du service de néonatologie au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, souligne qu’il faut considérer que tout bébé qui a un signe anormal jusqu’à preuve du contraire présente une infection.

La praticienne hospitalière précise aussi que cette infection est due à un microbe, mais elle peut être évitée à travers de bonnes consultations prénatales.

Selon notre pédiatre, l’infection néonatale est fréquente au Mali et représente la 2è cause d’hospitalisation des nouveau-nés. L’infection néonatale est extrêmement grave parce que responsable, si l’on en croit les statistiques, de 25% de décès néonataux dans notre pays.

Parlant de l’infection,  Pr Fatoumata Dicko relève que c’est une maladie qui touche les nouveau-nés et plus particulièrement les enfants de 0 à 28 jours.  C’est donc une infection principalement due aux microbes (germes de la mère ou de l’entourage). Cet agent pathogène peut être une bactérie, un virus ou un parasite.

Elle précise que la transmission peut se faire de deux façons. C’est-à-dire qu’elle peut être prénatale ou postnatale. La principale, celle qui représente 95% des voies de transmissions est celle de la mère à l’enfant. Cette transmission se fait depuis la grossesse ou pendant l’accouchement. Elle explique que la mère infectée transmet les microbes qu’elle porte au fœtus, celui-ci nait donc avec l’infection.

Le bébé présente donc des signes dès la naissance ou dans les premiers jours de vie ce qui explique son hospitalisation directe. L’infection chez la mère peut être une infection génitale (par exemple des pertes génitales malodorantes), une infection urinaire, une autre infection méconnue ou non ou mal traitée.  La deuxième, c’est après la naissance. Dans ce cas, les microbes sont pris par le bébé dans son environnement. Cela peut être par exemple la mère ou la grand-mère qui a un panaris et qui lave régulièrement le nouveau-né, le visiteur qui a une infection et porte le nouveau-né dans ses bras, les frères et sœurs qui sont infectés. La pédiatre indique que l’infection peut se manifester précocement ou tardivement. Elle est précoce quand elle survient avant les 7 premiers jours de la vie, et tardive quand elle survient au-delà de cette période indiquée.

Le Pr Fatoumata Dicko Traoré souligne qu’une infection entraîne chez le nouveau-né des signes multiples et variés qui ne sont pas spécifiques. Il peut s’agir d’une mauvaise adaptation dès la naissance comme une absence ou une  faiblesse du cri à la naissance, d’un refus de téter, d’une somnolence, des difficultés respiratoires, de fièvre ou au contraire d’un corps froid, de ballonnement, de modification de coloration de la peau.

D’après la responsable du service de néonatologie, l’infection néonatale comporte des complications majeures comme les atteintes respiratoires ou neurologiques. Mais la pédiatre affirme que si ces atteintes sont aggravées, cela peut conduire au décès du nouveau-né. Pourtant, dit-elle, ces décès sont évitables. Il faut s’inscrire dans la prévention et le traitement  des infections maternelles. La spécialiste conseille la prise  en charge correcte des grossesses. « Il faut que les femmes fassent les consultations prénatales afin que les spécialistes détectent les infections », recommande-t-elle. Un autre moyen de prévention demeure la protection des nouveau-nés dans leur environnement en évitant de les mettre en contact avec des personnes infectées.

Mais il faut le reconnaître, cette précaution est difficile à respecter du fait de nos comportements et de la pesanteur sociale.

Mais pour la pédiatre de Gabriel Touré, la solution passe par la reconsidération de certaines de nos traditions, notamment celles qui consistent à donner le nouveau-né à toute personne qui vient saluer la parturiente.

Fatoumata NAPHO

L’Essor

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