Dans le but de mieux informer les professionnels de médias nationaux sur une nouvelle technologie pour sa vulgarisation, le consortium Target Malaria a organisé un atelier de formation le lundi 15 octobre 2018 dans la bibliothèque de la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) et de la faculté de pharmacie (FAPH). C’était en présence des médecins, des chercheurs, des journalistes et des sociologues membres du projet Target malaria du MRTC. Le thème choisi pour la circonstance fut : ” une nouvelle approche de lutte contre les vecteurs du paludisme basée sur l’utilisation des moustiques génétiquement modifiés”.
Dès l’ouverture de l’atelier, Dr Mamadou B COULIBALY dit Madou Génie a mis l’accent sur plusieurs informations sur le paludisme. Il s’agit notamment des causes, du nombre de personnes infectées, les méthodes de lutte ainsi que les innovations faites dans la lutte contre cette maladie gangrenant la population mondiale. Selon le Dr COULIBALY, l’une des innovation la plus avancée dans la lutte contre le paludisme demeure le Projet Target Malaria regroupant une quarantaine d’institutions de 10 pays dont 4 pays africains (Burkina, Ghana, Ouganda et le Mali) et qui est financée par la fondation Open philanthrope et Bill GATE. À l’en croire, il existe 3 500 espèces de moustiques dans le monde dont 837 vivent en Afrique. ‘’Trois de ces espèces sont connues comme étant à la base de la transmission du paludisme dont (Gambiae, coluzzii, arabiensis). La plus reconnues demeure l’anophèle coluzzii’’, a-t-il mentionné. Eu égard à la résistance des moustiques face à la pulvérisation et le moustiquaire imprégné, le moyen le plus efficace demeure la réduction de la population des moustiques. Et cela à travers la méthode de Target Malaria qui procédera par des étapes à savoir: étape 1: construction de séquence ADN à introduire (promoteur, gène d’intérêt et signal d’arrêt) ; étape 2: injecter la séquence ADN dans des œufs fraîchement pondus avec une aiguille fine (système de transformation).
L’objectif sera de faire des mâles stériles génétiquement modifié et les mettre dans la nature (quand ils s’accoupleront avec les moustiques, il y’aura de plus en plus moins d’anophèle et donc nous allons progressivement nous éloigné du paludisme). Dans ce processus des progrès sont déjà fait avec la confection de: Mâle stérile auto limitatif; mâle biaisé auto limitatif; mâle biaisé et/ou fertilité de la femelle autonome en cours de développement. Le projet vise à cet effet à préserver des échantillons d’insectes afin de gérer les données, il vise également à gérer les déchets.
Dans les 4 villages (Sokolonbougou, Wassorola, Tieneguebougou et Kababougou/ cercle de Kati) auxquels le projet intervient, les chercheurs du MRTC travail en collaboration avec les villageois suite à des procédures de démarches coutumières.
À rappeler que plusieurs structures institutionnelles, législative, religieuse, institut de recherche et société civile du pays sont engagées à épauler le projet.
Source: Le Confident (Dôgnoumè DIARRA)