Dans cette interview, la présidente de la Fédération malienne de golf revient sur la première édition du championnat national, fait le bilan de la saison 2020-2021 et évoque les grands chantiers de son équipe
L’Essor : Quel commentaires vous inspire le bilan de la saison qui vient de s’achever et qui a été marquée par le lancement du championnat national ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : La saison 2020-2021 s’est bien passée. D’abord sur le plan organisation, beaucoup a été fait au niveau du bureau fédéral. Nous avons pu tenir l’ensemble des activités qu’on s’était fixées, à savoir le championnat national et les Journées portes ouvertes. Notre objectif principal est de rehausser le niveau de nos différentes activités pour que dans les années à venir on puisse davantage compter sur nos golfeurs et golfeuses.
Pour la première édition du championnat qui s’est disputée le samedi 13 novembre, tout le monde attendait cet événement. On a mis en place une commission d’organisation qui a fait un excellent travail. La fête a été belle, les équipes participantes ont produit du spectacle et prouvé que le golf malien se porte bien.
L’Essor : Peut-on dire aujourd’hui que le golf est connu du grand public ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : Le golf était méconnu du public parce que les gens pensaient que c’est un sport de nantis. Après la mise en place de notre bureau, nous avons organisé des activités pour les jeunes. Lors de l’une de mes tournées africaines, j’ai rencontré deux grands professionnels du Golf, le président d’Africain golf Tour (AGT), Emile Abessolo et le vice-président, Francis Germain.
Au cours de notre rencontre, nous avons parlé de la promotion du Golf au Mali. Ensuite, j’ai invité les deux responsables à venir au Mali pour nous aider à promouvoir la discipline dans notre pays. Par la suite, nous avons organisé des Journées porte ouverte du golf. C’est à travers ces journées que beaucoup de Maliens ont fait la découverte de la discipline. Et depuis, chaque dimanche, nous organisons des séances à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), avec le soutien dudépartement en charge des Sports.
L’Essor : Vous êtes à votre deuxième mandat à la tête de la Fédération malienne de golf, quels sont les grands chantiers de votre bureau ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : La priorité des priorités, c’est l’acquisition d’un site de compétition. Nous disposons d’un terrain de quelques hectares à Sénou qui a été octroyé à la fédération par les autorités. C’est une avancée significative dans la promotion du golf au Mali, sauf que le terrain est nu.
Autrement dit, tout est à faire pour rendre ce terrain opérationnel. Il faut construire un grand hangar de 50m sur 25 pour les jeunes pratiquants qui seront repartis en groupes de cinq personnes. Les cours seront donnés par deux professeurs de golf et se dérouleront sous le hangar. Ainsi, les enfants seront protégés contre le soleil.
L’Essor : Pensez-vous que c’est possible de réaliser un tel projet avec les faibles moyens de la fédération ?
Mme Sanglier Niagalé Mariam Diané : Nous avons besoin du soutien et de l’aide de tous nos compatriotes pour promouvoir le golf au Mali. C’est un travail de longue haleine qui demande des moyens, mais avec la volonté, tout est possible.
Une fois encore, je demande aux autorités de nous accompagner et de faire preuve de patience. Le golf ouvre des horizons futurs et ce, malgré toutes les difficultés qu’on traverse. On voit la capacité de nos jeunes sportifs, ce sport est là pour tous les Maliens et toutes les Maliennes, sans distinction de classe sociale. C’est un bien-être pour tout le monde.
Interview réalisée par
Seïbou S. KAMISSOKO
Source : L’ESSOR