Il permettra, entre autres, l’identification des services rendus aux candidats à la migration, l’élaboration de la capacité de prospection du marché de travail à l’étranger et une meilleure coordination et complémentarité avec les autres acteurs publics de la migration
L’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) en partenariat avec le Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD) travaille étroitement depuis 2015 en vue de doter le Mali d’un outil permettant de circonscrire le problème migratoire. C’est dans cette dynamique qu’un manuel de procédure a été élaboré. Celui-ci a fait l’objet d’un atelier sous régional de validation, le lundi dernier au Centre de perfectionnement et de reconversion (CPR) de l’ANPE.
Pour le représentant de l’Union européenne au Mali, Salvador Pinto Da França, ce manuel fait pour la gestion des migrations professionnelles est également conforme à la mise en œuvre de la Politique nationale de la migration (PONAM) et son axe de la migration professionnelle légale. De ce fait, l’ANPE et son Département coopération migration (DCM) jouent un rôle central dans la mise en œuvre de cet axe en tant que structure opérationnelle du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Selon lui, le manuel permettra à l’ANPE, à travers le ministère et autres acteurs impliqués, de clarifier l’ensemble des aspects liés à la migration professionnelle au Mali, à savoir : les questions de placement à l’international et celles relatives à la réinsertion des migrants de retour. Ceux-ci pourront mieux répondre aux attentes des partenaires et des migrants au Mali et dans les pays tiers au monde.
Et Salvador Pinto Da França d’ajouter que sur cette base, il est positif de voir une implication d’un grand nombre de participants pour définir au mieux, les enjeux à intégrer dans le manuel et ainsi renforcer sa nature consensuelle. Le représentant de l’Union européenne a aussi rappelé que la collaboration entre le Mali et l’UE est forte et couvre des dimensions telles que le dialogue politique ; la migration, la sécurité ou le commerce. C’est pourquoi, dans le domaine de la migration, au-delà, de la collaboration renforcée sur la gestion des frontières, l’UE appuie également le gouvernement malien sur les politiques de retour et réintégration sur la gestion des migrations professionnelles.
A la suite du représentant de l’UE, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra dira que la présente rencontre s’inscrit aussi dans le cadre d’une meilleure gestion de la migration professionnelle, avec la mise à disposition d’un manuel de gestion. Faisant suite à la rencontre tenue du 15 au 17 mars 2016, ce manuel permettra entre autres : à l’identification des services rendus aux candidats à la migration, à l’élaboration de la capacité de prospection du marché de travail à l’étranger ainsi qu’à une meilleure coordination et complémentarité avec les autres acteurs publics de la migration.
Le ministre Ben Kattra a insisté sur la mise en place des dispositifs pour la migration professionnelle. Chose qui constitue également l’un des objectifs de la Politique nationale de la migration du Mali. Ce qui justifie, d’ailleurs aux côtés des structures concernées, la présence du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Pour ce faire, « la migration professionnelle est bénéfique non seulement pour nos pays de la sous-région, mais aussi pour les pays à destination, notamment les européens qui ont besoin de la main d’œuvre qualifiée et de l’expertise des migrants professionnels qui constituent un atout pour leurs économies » a conclu le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre