Le chantage à la Russie continue. Certains États comme la Finlande songent désormais à ne plus aider les pays africains qui soutiennent Moscou. Une attitude qui témoigne d’un profond mépris pour le continent, a déclaré à Sputnik Aly dit Agali Wélé, vice-président du Bloc pour le Redressement et le Développement du Mali.
L’Afrique ne peut pas collaborer avec des partenaires qui bafouent ainsi sa souveraineté et ne respectent pas ses intérêts, explique le spécialiste. Les peuples africains ont d’ailleurs pris conscience des dommages causés par ces comportements néocolonialistes et ils sauront s’en souvenir.
“Cela montre un mépris du peuple africain, un non-respect des responsables africains, ainsi qu’un manque de considération par rapport à notre autonomie et notre indépendance. Cela prouve que ce sont des partenariats à sens unique […] Ce n’est ni légitime, ni humain, ni solidaire c’est purement du néocolonialisme”, déclare-t-il ainsi.
Beaucoup de pays africains pourraient d’ailleurs songer à “riposter” à plus au moins long terme, ajoute-t-il.
Permettre de s’assumer
Aly dit Agali Wélé ne se faire guère d’illusion sur le zèle de la Finlande, obligée de montrer patte blanche après avoir adhéré à l’Otan en avril dernier. Il rappelle cependant que les situations sont diverses en Afrique, et que certains pays avancés ont moins besoin d’aides extérieures que d’autres.
La situation pourrait même permettre à certains pays du continent d’affirmer encore plus nettement leur souveraineté et de prendre leur développement économique en main.
“La Finlande est un pays nouveau de l’Otan. Elle est obligée de se manifester pour montrerrigueur et son adhésion marquée à l’Alliance atlantique […] Mais les mesures de pression et des sanctions ne donne pas forcement le résultat voulu. Couper certaines aides pourraient même permettre à l’Afrique de s’assumer, de compter sur ses propres moyens”, explique ainsi l’expert.
Plusieurs pays africains ont déjà fustigé les pressions occidentales leur enjoignant de tourner le dos à Moscou. Des tentatives pour décourager certains États de participer au prochain sommet Russie-Afrique ont eu lieu et des représentants africains s’en sont plaints, avait récemment déclaré Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité de Russie.
Source : sputniknews