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Marché des bœufs : Les prix dissuadent

Pour la toute première fois, le groupe Keita à travers sa filiale CAI-SA, a organisé, une vente promotionnelle de bœufs à l’attention de la population de Bamako et environ. Cette vente se passe dans la grande cour de Modibo à Niamana.

Pour faciliter cette vente promotionnelle, ils ont eu à distinguer les bœufs en trois catégories. La 1ère catégorie est cédée à 390 000 FCFA. La 2e à 340 000 FCFA. La 3e à 290 000 FCFA.

L’objectif de cette vente est que toute la population de Bamako et environs puisse avoir les bœufs à moindre coup et de la manière la plus facile. « Ils font la livraison gratuite pour toutes les commandes de trois bœufs et une possibilité de remise sur un achat de 7 bœufs et plus, selon les responsables ». Cette offre est valable pendant 15 jours et a commencé à partir du 11avril.

Pour Albadia Gassama, vendeur de bœufs dans la cour de Modibo, cette idée de vente a été très bonne pour les clients que les éleveurs. « Nous recevons beaucoup de clients en ce moment chez nous. Nous avons beaucoup d’achats dans la semaine, mais surtout beaucoup viennent les weekends surtout ceux qui vont au travail. On n’a même pas le temps pour le repos. D’autres partent et d’autres viennent du matin jusqu’au soir. Je pense que c’est à cause de nos prix. Nous les avons baissés pour que chacun puisse avoir son bœuf pour la fête. Nous avons plus de 5 000 têtes. Nous prévoyons encore amener d’autres ».

Aux dires d’Albadia Gassama, « après la vente, des acheteurs préfèrent garder les bœufs achetés ici jusqu’à la fête. Ceci est payant. « Pour ceux qui n’ont aussi pas de place pour les garder à la maison par crainte des voleurs, ils préfèrent les garder ici pour la sécurité. Nous faisons des marques à ces bœufs pour ne pas qu’on se perde dans l’identification ».

Cependant, l’affluence au niveau de la vente promotionnelle n’est pas comparable à celle du grabal de Niamana. Les achats sont très rares. Les éleveurs de Niamana espèrent recevoir des clients pour ne pas que leurs efforts soient vains. Chaka Tangara est venu de San, il y a trois mois afin de pouvoir bien préparer l’écoulement de ses 70 bœufs. Les prix varient de 275 000 F CFA jusqu’à 1 500 000 F, dit-il.

« Nous avons eu plus d’achats l’année passée que cette année. Le prix de l’aliment bétail a haussé ce qui a fait que nous avons aussi haussé le prix de nos bœufs. Les aliments qu’on trouvait à 3 000 F sont à 6 000 F maintenant. Ceux qu’on trouvait à 6 000 F sont cédés à 12 000 F CFA. Hormis cela, le prix de l’essence aussi a augmenté, ce qui fait que les transporteurs qui amenaient nos bœufs du village à Bamako ont aussi rajouté leurs prix. Cette année, je suis venu avec 70 bœufs et il me reste que 35. Contrairement aux autres années, je ne trainais vraiment pas avec ces nombres de bœufs. J’ai quitté San pour venir m’installer ici il y a trois mois de cela pour pouvoir bien préparer cette vente, mais le marché étant tel qu’il est, je gagne peu. Je dépense beaucoup trop pour ces bœufs et je suis père de famille, donc je prends soin de ma famille se trouvant au village. Si nous ne trouvons pas l’aliment bétail moins cher, il serait vraiment difficile pour nous de céder nos bœufs à des prix bas », dit Chaka Tangara

Selon les constats des clients, les bœufs de cette année sont chers à par rapport à l’année passée.

La hausse des prix de l’aliment est l’une des raisons avancée par M. Sogoba, venu de Bla, vendeurs de bœufs au grabal de Niamana. « A cause de la hausse du prix des aliments bétails et aussi les problèmes de déplacement de mes bœufs, il y a une différence de 75 000 F entre les bœufs de l’année passée et ceux de cette année. Certes, le prix de la bête a diminué, mais si leurs aliments augmentent, nous sommes obligés de ventre un peu cher. Même ce matin, j’ai acheté deux gros bœufs pour revendre. J’ai eu chacun de ces deux à 600 000 F. Pour les revendre, j’ajoute mon bénéfice et tout ceci pour éviter d’amener les bœufs du village et payer cher pour leur transport. En plus, si je les prends ici ceci est plus facile pour moi que de les faire venir de Bla et les nourrir pendant longtemps ».

Les commerçants de Niamana demandent aux autorités maliennes de revoir à la baisse les prix de l’aliment bétail et aussi de l’essence.

Marie Thérèse Coulibaly

(stagiaire)

SELIFITINI

Que disent les chefs de famille

« Sélifini » ou fête de ramadan se prépare. Dans les familles, la priorité est donnée aux achats des habits et articles de fête pour enfants. Pour certains, les préparatifs se passent sur papier, en attendant le salaire du mois.

Le ramadan est une fête religieuse très considérable dans la vie des musulmans. Il commémore le moment où Dieu a révélé le coran, les textes sacrés de la religion islamique au prophète Mohamed (PSL). Cette confidence, baptisée la nuit du destin, a eu lieu pendant le mois de ramadan. Pour le célébrer, le jeûne a été instauré pendant ce mois sacré, la deuxième année du calendrier musulman, soit 624 de l’ère chrétienne.

Musulman pratiquant, Mamadou Diakité s’apprête à fêter l’Aïd al-fitr de cette année. Pour Mamadou Diakité, la fête du ramanda qui s’approche à grand pas est une condition sine qua none. Ce chef de famille dit avoir s’acquitter de ses obligations. Pour lui, les préparatifs se passent bien. « J’ai déjà assuré les nécessaires, notamment les habits de fête des enfants. Mes filles vont juste se tresser. Les garçons doivent également se coiffer. Je pense que j’ai comblé ces attentes ». Sans d’autres imprévus, l’enseignant dit vouloir abattre un bélier pour sa famille, le jour de la fête.

Dans la capitale, certaines familles semblent être plus préoccupées en cette approche de fête. C’est le cas de Mme Berthe Rokia Traoré. La secrétaire à la mairie de la Commune III du district de Bamako attend son salaire afin de pouvoir commencer ses préparatifs de la fête. Chose qui ne fera qu’en fin du mois. « Tout le monde se prépare pour l’achat des habits des enfants, mais, malheureusement, la vie est dure. Les articles pour enfants ne sont pas abordables, non plus à cause la fermeture des frontières », s’inquiète l’habitante de Niamacoro Courani.

Dans la tradition malienne, la fête de ramadan est l’occasion pour les musulmans de se retrouver et de partager de chaleureux échanges de vœux et de cadeaux. Mme Samaké Aïchata Fofana est parmi celle qui se réjouît à cette imminence de la fête. De son côté, tous est prêt. Ses enfants aussi sont tous émus de porter des nouveaux habits. Cette mère de famille a déjà fait son planning pour la fête. Du coup elle, s’apprête à faire des tatouages et des tressages pour ce faire belle le jour J.

Une aubaine pour les tatoueuses

L’art de pratiquer le tatouage est l’activité principale de Mariam Traoré.

Secrétaire de formation sans emploi, l’habitante de Missabougou s’est lancée dans le tatouage depuis 5 ans. Elle constate que son service est de plus en plus sollicité en cette approche de la fête. Pour elle, la plus part des femmes mariées aiment se faire du henné traditionnel pour l’occasion. Cette tatoueuse dit pouvoir tatouer plus de 12 personnes en une seule journée. Son prix varie de 1 500 à 2 000 F CFA, voire plus. Les clients viennent en abondance, mais cette mère de famille reste convaincue qu’il n’y a pas de comparaison par rapport à l’année précédente. « Cette année est dure. La vie est chère et les clients aussi se cherchent parce qu’elles n’ont pas d’argent. Mais tout compte fait Mariam se réjoui car elle en tire profit.

Awa Berthé

(stagiaire)

COUTURIERS

C’est le grand rush

A moins d’une semaine de la fête de ramadan, les Bamakois préparent très activement la fin d’une longue période d’abstinence.

La fête de ramadan est un jour très spéciale pour la communauté musulmane. Elle est donc préparée avec amour, désir et dévouement. Chacun s’y met de son côté. Cependant les tailleurs et les coiffeuses jouent un rôle fondamental pour le bon déroulement de cette fête, car ils assurent la beauté, la sape et aussi l’esthétique.

Mohamed Fall est tailleur à Magnambougou. Compte tenu de la règle qu’il s’est fixé au départ, celui de ne pas donner de faux rendez-vous, ne reçoit plus d’habits. « La parole est très sacrée. Certains de mes clients se fâchent souvent et disent que je suis très compliqué. Ce n’est pas ça, mais il faut juste se mettre en tête que l’homme dépend de ce qu’il dit. Honorer ma parole et gagner la confiance totale de mes clients est mon seul objectif. C’est pourquoi j’arrête de recevoir des habits un mois en avance. C’est-à-dire qu’une fois le ramadan prend place je ne reçois plus ».

Malgré ce programme bien élaboré, le tailleur est tout de même débordé. Mais Mohamed Fall se donne les moyens avec son équipe pour satisfaire ses clients. Il explique sa solution. « Pendant tout le ramadan, je suis obligé de veiller afin que mes clients aient leur habits à temps ».

Mais Mohamed Fall n’est pas le seul à être dans cette situation en cette veille de la fête de ramadan. Balla à son atelier de couture à Kalaban Coura ACI, route de l’aéroport Président Modibo Keita. A la différence du premier, il accepte les habits jusqu’à deux semaines avant la fête. Selon lui, il y a beaucoup de tailleurs à Bamako, mais si avec tout ça ses clients ne l’abandonnent pas, il ne pourra pas refuser leur service même si c’est payant. Il n’a qu’un seul slogan, « tout faire pour satisfaire ces clients ». « C’est pourquoi, il fait appel à tous ces petits frères pour venir l’aider. Chacun d’entre eux accomplit quelque chose, même si c’est de placer les boutons ou repasser les habits après leur finition », exprime-t-il.

Diahara Kassambara fidèle cliente de ce dernier n’arrête pas de se plaindre après les déclarations de Balla. « Ce n’est rien que des paroles », affirme Kassambara, une cliente parmi tant d’autres qui est souvent obligée de venir avec des menaces afin de recevoir son habit avant le jour J.

A côté des ateliers de couture, les salons de coiffure aussi commencent à être débordés durant ces derniers jours de ramadan. Toutes les femmes de la ville des trois caïmans et environ veulent avoir une belle apparence le jour de la fête. Les esthéticiennes sont beaucoup sollicitées par les femmes à un pas de cette fête très significatives.

Aline Doumbia

(stagiaire)

Mali Tribune

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