En plein centre de la ville de Bamako en face du 15è arrondissement se trouve le marché privé de Bakodjikoroni. Il est nommé privé parce que tout le marché appartient au sieur Diawara qui gère à sa guise sans avoir de compte à rendre à quiconque.
Un marché par définition doit être public, mais tel n’est pas le cas au marché de Bakodjicoroni ACI de Bamako. Le marché, qui est bâti sur un espace de plus de deux hectares appartient à un particulier, un ex aventurier qui faisait de la politique et qui, par finir aurait décidé de ne vivre qu’avec l’argent du loyer de ses différents immeubles et de ceux qui sont dans le marché. Tous lui doivent quelque chose : que tu sois locataire d’un de leurs magasins au marché ou simple vendeur, M Diawara tend la main à la fin de chaque mois.
Cette situation est jugée peu orthodoxe et par les habitants du quartier et par les commerçants qui sont dans le marché. Ceux qui sont dans leurs magasins respectifs trouvent le prix exorbitant, et ils sont obligés de faire face aussi aux fiscs et les taxes imposées par les mairies. ‘’ Je paie mon magasin à M. Diawara et chaque jour nous assistons à une augmentation du prix. Nous sommes obligés d’y rester parce que, nous sommes connus ici et nos clients ne nous connaissent qu’ici. A qui se plaindre si dans un pays où il n’y a pas de véritable politique de loyer. Il suffit de dire non pour se retrouver dans la rue’’, déplore ce propriétaire de magasin.
Pour la location des magasins, M Diawara a d’abord commencé avec 50 000 FCFA, puis 80 000F et maintenant 180 000. Ce qui est sûr, c’est que c’est le marché le plus cher à Bamako car le prix dépasse ceux des magasins du grand marché qui est le plus grand centre commercial du Mali.
Comme pour se faire encore plus d’argent, M Diawara a fait venir une société de gardiennage au nom de 771 qui fait la garde de nuit. Cette société aussi est payée par les locataires du marché à hauteur de 600 000 Fcfa. Une situation insupportable pour certains locataires qui estiment le loyer beaucoup. D’aucuns disent que le montant doit être revu à la baisse parce que la famille Diawara ne paie rien aux fiscalités.
Nous y reviendrons !
La Sirène