Six ministres maliens sont arrivés ce lundi 25 janvier à Kidal, toujours aux mains de l’ex-rébellion. La délégation va rester sur place pendant deux jours pour parler développement et retour de l’État.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
C’est la première visite à Kidal d’une délégation ministérielle malienne depuis le coup d’État du 18 août dernier. La localité est le fief de l’ex-rébellion depuis plus de huit ans, malgré la signature d’un accord de paix dont l’application est poussive sur le terrain. Six ministres du gouvernement, dont dont ceux de la Sécurité, de la Santé, de la Réconciliation nationale, des Mines et de l’Énergie font partie de la délégation.
Les observateurs notent l’absence du ministre de la Défense parmi les officiels arrivés sur place, un bon signe pour l’ex-rébellion qui a toujours pensé, avec regret, que les problèmes locaux se résument à la Défense et au retour de l’État sur place.
En voyant parmi les hôtes de la localité les représentants de la Santé, de l’Énergie et de la Réconciliation, les ex-rebelles ne cachent pas qu’ils apprécient que le développement de la région de Kidal soit au cœur des préoccupations de l’État. On parlera donc de santé, de desserte de la ville en électricité (Kidal est plongée dans le noir, depuis des années) mais aussi de jeunesse.
Cependant, le retour l’État sur place sera également au centre des discussions. Certes, symboliquement, un détachement de l’armée est sur place dans un camp militaire, ainsi qu’un gouverneur de région nommé par l’État. Mais pour le moment, ce dernier a les mêmes pouvoirs que la reine d’Angleterre.
Source: RFI