Un jeune homme, la vingtaine, a été arrêté la semaine dernière par le commissariat de police du 11e arrondissement de Bamako. L’homme est suspecté de proxénétisme et de chantage à travers sa page de rencontre sur Facebook.
Sur cette plateforme, il est soupçonné de planifier des rencontres discrètes et intimes. L’individu identifié comme un certain « BB alias MM », mettait en contact les intéressés et s’arrangeait de tirer profit à chaque rencontre en touchant une commission.
Chantage, publications d’images des membres, humiliations… C’est, en résumé, les méthodes qu’employait le présumé proxénète que viennent d’appréhender, les hommes du commissaire divisionnaire Mamoudou Diabaté sous la houlette du capitaine Issa Yaya Coulibaly, chef de la brigade des recherches.
Pour y parvenir, peu de temps avant, c’est une victime qui a informé le commissariat des faits. Sans vouloir entrer dans des détails, la dénonciatrice a confié de l’existence de l’entreprise juteuse de proxénétisme que tenait « BB » sur le réseau social.
Mieux encore, elle était victime des sévices de ce dernier qui publiait des photos d’elle sur la plateforme comme moyen de pression. Cette information brève et précise était suffisante pour que des enquêteurs se mettent en branle afin de chercher à comprendre le fond de cette affaire et éventuellement, mettre la main sur tous les suspects impliqués de près ou de loin.
Et c’est ce qui est arrivé. Dans leur recherche, les policiers trouveront que leur informateur avait parfaitement raison. Le suspect administrateur de sa page de rencontre planifiait les entrevues moyennant la somme de 10.000 à 30.000 Fcfa par heure.
En retour, le jeune homme qui gagnait doublement, recevait une commission variant de 3000 à 7500 Fcfa sur chaque rencontre intime effectuée par « ses filles ». Il menait ce business illégal depuis deux ans jusqu’à ce jour où une rencontre a tourné en sa défaveur, précipitant son interpellation.
Finalement, c’est en faisant du chantage à une de ses filles pour sa commission qu’il s’est fait pincer par l’exploitation de son numéro de téléphone portable par la police. Et depuis ce jeudi, le présumé proxénète a été présenté au juge pour « proxénétisme, incitation à la débauche, chantage et atteinte à la bonne mœurs ».
T. CAMARA
Source : L’ESSOR