Accusée par Bamako d’avoir violé l’espace aérien malien, l’armée française assure que ses vols ne sont pas concernés par les sanctions imposées au Mali par la Cedeao.
L’affaire est symptomatique des tensions actuelles entre Paris et Bamako. Dans un communiqué publié le 12 janvier, le gouvernement malien de transition s’est indigné qu’un Airbus A400M de l’armée française ait effectué la veille un aller-retour Abidjan-Gao « en violation manifeste de [son] espace aérien ».
Il ajoute avoir « dénoncé » cette violation auprès des autorités françaises « qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la Cedeao, parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres [au] Mali ». « Nous déclinons toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien », conclut Bamako.
« Gesticulation des autorités maliennes »
Face à ces menaces à peine voilées, sur fond d’imbroglio sur les modalités d’accès à l’espace aérien malien depuis l’embargo décidé par la Cedeao, Paris a vite contre-attaqué. « Il y a eu une forme de gesticulation d’une partie des autorités maliennes dans cette affaire, mais tout est rentré dans l’ordre », assure une source militaire française.