La force française anti-jihadiste Barkhane, en pleines manoeuvres logistiques pour quitter le Mali, a revendiqué vendredi de nouvelles opérations et la neutralisation d’un cadre affilié à Al-Qaïda.
Le 28 mars, “Barkhane a neutralisé le chef d’un groupe impliqué dans différentes attaques indirectes contre Barkhane et les forces internationales, Boubakar Banon”, a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni. Cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), “il a été neutralisé par une frappe de drone alors qu’il circulait à moto à 30 km au nord de Gossi”, a-t-il précisé, saluant “un nouveau succès tactique qui permet d’affaiblir le Jnim et un réseau de cellules actif dans la région de Gao”. Deux autres opérations menées respectivement le 26 et le 31 mars ont elles aussi permis la neutralisation (terme utilisé par l’armée française pour signifier élimination) d’autres jihadistes dans le Liptako malien. Au total une quinzaine de jihadistes ont été tués, auxquels s’ajoutent 15 autres le 24 mars affiliés cette fois à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), déjà évoqués par l’armée française. “Cela fait une trentaine (de jihadistes) neutralisés dans le Liptako. Cela illustre que pendant que nous réarticulons le dispositif et nous menons des manoeuvres logistiques assez complexes, nous continuons à combattre les groupes armées terroristes”, a insisté le colobel Ianni. Quelque 2.400 militaires français sont déployés au Mali, sur un total de 4.600 au Sahel. En février, la France avait annoncé son retrait “en raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes”, des militaires qui ont pris le pouvoir par deux coups d’Etats successifs. Paris a depuis plusieurs fois réaffirmé qu’elle n’entendait pas cesser son combat contre les jihadistes qui sévissent dans la région et souhaitait travailler avec les pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest, où les jihadistes menacent de se disséminer.
AFP