Au Mali, l’opposition a décidé de maintenir sa marche samedi 2 juin en dépit de l’interdiction des autorités qui invoquent l’état d’urgence. La coalition pour l’alternance 2018 rappelle que d’autres meetings ou marches ont été organisés ces dernières semaines et derniers mois. Pour l’opposition la décision notifiée par le gouverneur est un prétexte, et donc une décision « nulle et non avenue ».
L’état d’urgence est la raison avancée par les autorités de Bamako pour interdire la manifestation de l’opposition. Une interdiction contestée par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) qui a appelé les autorités à laisser manifester pacifiquement les protestataires. Les leaders de la coalition pour l’alternance 2018 refusent également la décision du gouverneur.
L’opposition rappelle que ces trois derniers mois à Segou, Sikasso, ou encore Sangaba, le pouvoir a réuni des milliers de personnes à l’occasion de visites présidentielles. Le meeting du leader de l’opposition Soumaïla Cissé mi-mai a également été autorisé et s’est déroulé sans incident.
Autant d’arguments qui ont décidé la coalition à braver l’interdit ce samedi. Elle maintient donc son appel à descendre dans la rue pour réclamer, des élections transparentes et crédibles et également demander l’ouverture des médias d’Etat monopolisés par le pouvoir et plus largement l’amélioration des conditions de vie des populations soumises à rudes épreuves jusque dans la capitale où des pénuries d’eau se font sentir.
RFI