La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) déploie 15 209 militaires dont AFIS- MA (CEDEAO): 7 464 militaires, France «Barkhane»: 4 500 militaires. Sur les seize (16) opérations de maintien de la paix des Nations unies dans le monde, neuf (09) ont lieu en Afrique, représentant 80% des Casques bleus déployés sur la planète et les 2/3 du budget du maintien de la paix. Les groupes armés trouvent leur raison dans la faiblesse de l’État et sont la manifestation de l’avidité, de ressentiment.
Actuellement, le djihadisme armé tend à s’étendre géographiquement: limité à l’Algérie dans les années 1990, il atteint le Mali vers 2000, la Somalie depuis 2006, le Nigeria depuis 2009, d’autres pays Ouest- africains à partir de 2015 (Niger, Tchad, Cameroun, Côte d’Ivoire, Burkina Faso), l’Afrique centrale (Congo-RDC) à partir de 2014 et enfin l’Afrique australe (nord du Mozambique) à partir de 2014 aussi, mais de manière plus sensible depuis 2017.
Au nord du Mali, trois (03) éléments simultanés: l’implantation de terroristes algériens, la chute de Mouammar Kadhafi octobre 2011 et l’ambition d’un chef féodal touareg, Iyad Ag Ghali, expliquent la crise. Aujourd’hui, la MINUSMA, malgré plus de 10 000 militaires et plus d’un millier de policiers, ne lutte ni contre les terroristes ni contre les narcotrafiquants et n’a bien sûr pas mandat de désarmer de force les groupes signataires invités aimablement depuis 2015 à négocier leur DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion). La lutte antiterroriste a été déléguée au dispositif français Barkhane créé en 2014 qui dispose d’environ 4 000 militaires, 200 véhicules logistiques, 200 blindés, quatre (04) drones d’observation, six (06) avions de combat, une vingtaine d’hélicoptères et une dizaine d’avions de transport.
Le départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) du territoire malien dépend des dirigeants de la transition, car la France ne parle plus à l’Organisation des Nations unies (ONU) au nom du Mali.
Source : L’Inter de Bamako