Une rencontre d’opérationnalisation du “Cadre stratégique permanent (CSP)” de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) s’est ouverte, samedi, à Kidal, dans le nord du Mali et se poursuivra jusqu’à lundi.
“Le ministre de la Réconciliation nationale, de la paix et de la cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et de la réconciliation, Colonel major Ismaël Wagué, accompagné d’une délégation, participe à la rencontre d’opérationnalisation du Cadre stratégique permanent (CSP) du 03 au 05 juillet à Kidal”, a indiqué un communiqué du ministère malien de Réconciliation consulté par l’Agence Anadolu.
“Le CSP s’est fixé un certain nombre d’objectifs, il s’agit entre autres de concrétiser la mise en synergie des efforts de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, d’opérationnaliser les mécanismes conjoints de la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes afin de garantir la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la prise en compte des aspirations des populations”, a précisé la même source.
La rencontre d’Alger fait suite à la 43ème session du comité de suivi de l’Accord tenue le 29 juin dernier dans la capitale malienne Bamako.
Le Cadre stratégique permanent a été créé le 6 mai dernier, à Rome en Italie, par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, à l’issue d’une rencontre de deux jours tenue sous l’égide de l’Organisation non gouvernementale italienne “ARAPACIS”.
Dans une déclaration publiée à cet effet, la CMA et les mouvements du 14 juin ont déploré “la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel en général et au Mali en particulier, singulièrement dans les régions du Nord/Azawad du Mali”, ajoutant que le nouveau Cadre stratégique permanent vise, entre autres objectifs, à “concrétiser la mise en synergie des efforts en faveur de la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger” et à “réaliser une meilleure cohérence dans la prise en compte des aspirations des populations”.
En 2012, plusieurs mouvements armés, revendiquant une meilleure intégration politique et économique des régions du nord du Mali, ont engagé des offensives contre le pouvoir central, allant jusqu’à occuper certaines régions et villes principales du Nord.
Grâce à la médiation engagée par certains pays et organisions internationales, avec l’Algérie comme chef de file, un Accord pour la paix et la réconciliation a été signé entre les principaux mouvements armés et le gouvernement malien le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako.