Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Mali : la lutte contre le VIH pédiatrique au centre du 4ème ‘’Rendez-vous du REMAPSEN’’

Le 4ème ‘’Rendez-vous du REMAPSEN’’ s’est ténu 06 décembre 2023, à la Maison de la Presse, sur le ‘’VIH pédiatrique’’. C’est un évènement du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN).

Ce 4ème ‘’Rendez-vous du REMAPSEN’’ a été organisé en partenariat avec le Bureau Pays de l’ONU-SIDA au Mali. Dans son mot de bienvenue au nom de la Maison de la Presse, M. Mahamadou Talata Maïga, a rappelé que la lutte contre le VIH/SIDA doit être une préoccupation pour tout un chacun. Ainsi, il a salué les efforts du REMAPSEN-Mali dans le domaine de la promotion de la santé et de la protection de l’environnement. M. Talata estime qu’il est important que tout le monde se mobilise afin d’atteindre l’objectif fixé.

Quant à la coordinatrice du REMAPSEN-Mali, Mme Fanta Diakité, a souligné que les personnes qui sont correctement informées au sujet de l’épidémie du VIH/SIDA peuvent évaluer la menace que constitue le virus et adopter les meilleurs moyens pour éviter l’infection, au cas où elles sont séropositives. Ces mêmes personnes, dit-elle, sauront comment prendre soin d’elles, de leurs partenaires et de leur famille. « C’est ce qui justifie l’initiative du ‘’Rendez-vous du REMAPSEN’’ qui porte sur le VIH pédiatrique, dont l’objectif est d’informer et d’outiller les journalistes sur les situations relatives au VIH pédiatrique ; impliquer davantage les journalistes dans la lutte contre le VIH en général au Mali », précise-t-elle.

Le représentant de l’ONU-SIDA, Dr Bassirou Diallo, pour sa part, a remercié le REMAPSEN-Mali pour cette initiative. « Vous avez un rôle capital à jouer dans la lutte contre le VIH/SIDA », a-t-il déclaré, avant d’inviter le Réseau à multiplier les initiatives de ce genre. « Car, le SIDA est toujours là », a-t-il rappelé. Pour Dr Bassirou Diallo, tout le monde doit s’impliquer pour que le Mali soit au rendez-vous de 2030.

Dans sa communication, Dr. Diallo a souligné qu’en 2022 au Mali, 87% des enfants dépistés VIH ont été mis sous traitement (773/886). « Le taux de transmission mère enfant à six semaines était respectivement de 18.39% en 2019, 19.77% en 2020 et 15.87% en 2021 ; la transmission mère enfant en période d’allaitement était respectivement de 30.47% ; 30.55% et 26.62% pour les mêmes périodes ; la couverture ARV chez les enfants était de 23% en 2019, 29% en 2020 et 42% en 2021 ; grâce aux interventions PTME les infections pédiatriques évitées étaient de 541 en 2021 contre 844 en 2022 », ajoute-t-il.

Selon Dr Diallo, les principales lacunes dans le continuum des services de prévention de l’infection à VIH portent sur la faible couverture des services PTME dans les établissements offrant les services de CPN (soit 1197 sur 1714 sites CPN) ;  la mobilité des personnels qualifiés; l’irrégularité dans la disponibilité des produits de santé sur les sites; l’absence d’activités de rétention dans la période d’allaitement dans les sites (activités culinaires, …) ; le manque de financement pour la réalisation des activités (supervision, achat de produits de santé, formation continue, révision des outils …).

Aussi, Dr Bassirou Diallo estime que des efforts ciblés et un engagement nettement plus fort sont nécessaires pour remédier à l’inégalité d’accès aux services de lutte contre le VIH et aux résultats obtenus par les enfants. Ainsi, il pense qu’il faut des changements significatifs dans la prestation des services et la création d’un environnement plus favorable pour retrouver l’élan initial. Il s’agit, pour lui, de rendre les soins prénataux et postnataux intégrés et les services liés au VIH plus abordables et plus pratiques, en particulier pour les adolescentes et les femmes qui sont stigmatisées et marginalisées, ou qui ont besoin du consentement de leurs parents pour accéder à ces services. « Les programmes doivent devenir plus intelligents dans leurs stratégies de dépistage, ainsi que dans la recherche des femmes « manquantes » qui vivent avec le VIH mais ne reçoivent pas de thérapie antirétrovirale et assurent la suppression virale. La discrimination et la stigmatisation sont autant d’obstacles qui empêchent les personnes vivant avec le VIH d’accéder aux ressources vitales dont elles ont besoin pour mener une vie saine et productive. Il reste encore beaucoup à faire », a-t-il conclu.

Ousmane BALLO / Afrikinfos-Mali

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance