Comme prévu, la deuxième partie de la Loi de finances pour l’exercice 2019 a été adoptée, jeudi dernier, par l’Assemblée nationale. Elle a concerné les budgets des départements ministériels, des Instituions de la République et des structures administratives indépendantes.
Consacrée aux moyens des politiques publiques, la deuxième partie de la Loi de finances pour l’exercice 2019 a été adoptée, majoritairement, par l’Assemblée nationale. Les députés ont donné leur quitus au gouvernement suite à des débats qui ont duré plusieurs heures. On a noté 108 voix pour, 14 contre et 11 abstentions.
Le rapporteur de la commission des Finances, de l’Economie, du Plan et de la Promotion du Secteur Privé, Yacouba Michel Koné, recommande au gouvernement une meilleure définition des politiques publiques par les différents départements.
Aussi, l’on a évoqué plusieurs préoccupations relatives à la diminution des crédits des hôpitaux, à la suppression de la Taxe emploi jeune (TEJ) et de la Taxe sur la formation professionnelle (TFP), à l’augmentation du budget alloué à la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation militaire (LOPM).
En réponse, le ministre de l’Economie et des Finances, a fait des précisions. Dr Boubou Cissé a expliqué la motivation relative à la diminution des crédits des hôpitaux, rappelant l’expertise de l’Agence nationale de télésanté, rattachée au ministère de la Santé. En fait, cette structure a développé un système de gestion et d’information, permettant d’avoir une meilleure traçabilité des recettes des hôpitaux.
«C’est à partir de ce constat-là que nous avons souhaité obliger les hôpitaux à utiliser ce système-là», a indiqué Dr Boubou Cissé. Avant de prendre l’exemple sur des hôpitaux comme celui de Ségou où ce système de gestion et d’information a permis d’améliorer les recettes.
Cependant, selon le ministre, aujourd’hui, certains hôpitaux font de la résistance par rapport à ce système. Parce que précisément, a-t-il dit, il y a de l’argent qui se volatilise. Pour lui, lorsque les hôpitaux acceptent de travailler avec ce système de gestion et d’information, non seulement leurs crédits seront redonnés, mais en plus ils verront leurs recettes s’améliorer.
Par ailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué que le dépassement de 101 milliards dans la LOPM doit sûrement être lié à la nouvelle politique salariale.
Concernant la suppression de la TEJ et la TFP, Dr. Boubou Cissé a annoncé qu’elles seront remplacées par la Contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFE) dont le produit sera « beaucoup plus important que celui des deux taxes réunies».
Mahamane Maïga
Lejecom